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 Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton]

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MessageSujet: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyLun 20 Juin 2016 - 23:17

7h04
Je suis déjà debout. Depuis quelques temps déjà. J’ai pris quelques minutes pour avaler mon petit déjeuner. Je médite, en tailleur sur le sol froid de mon appartement. Je respire calmement. Comme si rien ne pouvait m’atteindre dans ma petite vie. Finalement, je rouvre les yeux, je m’étire avant de me lever. Je consulte mon ordinateur, mes mails plus précisément. Aucune nouvelle des Libéralistes, mon téléphone reste également inerte. Seul mon calendrier électronique me rappel l’humiliation du jour : la visite médicale obligatoire de l’U-Corp. J’ai rendez-vous à 10h dans l’un des laboratoires les plus en vues de l’Avenue de la Liberté. Un endroit qui me révulse au plus haut point. Mais bon, qui sait ce qui m’arriverait si j’osais ne pas me pointer devant ces médecins ? Je soupire et pose ma tête sur mon poings, les yeux perdus dans le vide de la fenêtre. Mon duplex donne une jolie vue sur la ville, comme si je pouvais la dominer d’ici. J’habite l’un des rares buildings des quartiers Ouest, mais je n’y passe que peu de temps. D’autres choses sont toujours là pour m’occuper.

7h20
Je me lève péniblement de la chaise où je m’étais avachis quelques minutes. Je me dirige vers la salle de bain, exiguë mais pratique. Je retire mon caleçon qui me sert de pyjama avant de me glisser sous l’eau chaude. Cette douche me permet de ressasser à nouveau l’entretient qui m’attends. Je ne peux m’empêcher de réprimer un petit sentiment d’anxiété. Je plonge ma tête sous le jet, réchauffant mon visage et laissant l’eau couler le long de mon corps. Je finis par émerger dans des nuages de condensation. Je laisse mes cheveux sécher tels qu’ils sont. J’accroche mon pendentif autour de mon cou, plus par habitude que par choix vestimentaire. Je me brosse les dents puis me dirige vers la pièce principale pour m’habiller. Sobre, mais pas trop. Être passe-partout, c’est mon domaine. Chemine fine en lin, jean d’un bleu usé. Je remonte les manches pour m’apprêter à affronter la chaleur. Je prends soin de laisser le téléphone ici et d’éteindre mon ordinateur.

8h13
Mes yeux ambrés parcourent l’appartement. Tout semble en ordre avant que je parte. Je consulte ma montre, il me faudra bien deux heures pour atteindre mon objectif, vue la volonté que j’y mets pour y aller. Je prends l'ascenseur, ne croisant aucun voisin. Me voilà dans la rue, je me sens terriblement vulnérable en cette matinée pourtant douce. Je me sens terriblement nu sans le grappin accroché à ma ceinture. Je fais un détour par le marché pour compléter mon petit déjeuner. J’échange des regards silencieux avec les vendeurs et leur donne mon argent contre leur marchandise. Je me mets finalement en marche vers le Centre Ville, largement dominé par l’immense Coupole.

9h45
Après cette longue heure de marche, voilà que je pénètre dans l’Avenue de la Liberté. Ses grands immeubles m’oppressent, ses gens cravatés me révulsent et ses voitures roulant au pas m’exaspèrent. J’avance, tranquillement et d’un pas sûr dans la gueule du loup, les mains confortablement installées au fond de mes poche. J’ai relevé le nez et je me sens enfin prêt à affronter cette petite visite médicale de rien du tout. Ils me semblent tellement tous être des misérables avortons que cela me rassure. Cela me rassure dans ma position sociale, cela me rassure dans mes choix. Ils ne savent pas que je suis à la botte des Libéralistes, ils ne savent pas que je pourrais détenir des informations sur chacun d’entre eux. C’est tellement excitant de sentir le pouvoir au creux de ma main.

10h
Je me pointe, parfaitement à l’heure, à la réception du labo médical. Une hôtesse en blouse blanche me reçoit placidement. Je la salue poliment en lui expliquant la raison de ma visite.

“_ Monsieur… Anawen, c’est bien cela ?”

Je m’étouffe presque en entendant mon nom résonner si fort dans la pièce mais je finis par acquiescer difficilement. Elle lève un sourcil mais n’ajoute pas le moindre mot. Elle m’indique alors un ascenseur et m’explique que je serais accueillis par le service médical dès mon arrivé à l’étage. Je la salue avant d’emprunter l’ascenseur. Une musique légère me fait patienter, faisant monter une certaine tension en moi. Je déboutonne un bouton de ma chemise, je sens la chaleur arriver jusqu’à mon cerveau. C’est à ce moment que les deux portes automatiques s’ouvrent devant moi. Nouvelle hôtesse, un sourire chaleureux au visage. Elle me dirige à travers les couloirs, j’y suis très vite perdu, malgré mon sens inné de l’orientation.
Elle m’indique finalement une pièce où j’entre, elle ferme la porte derrière moi.

Je ne reste pas longtemps seul. Une médecin fait son apparition, armée d’une ribambelle d’instruments qui, dans d’autres circonstances, me ferraient froid dans le dos. Pourtant, c’est avec une voix douce mais quelque peu robotique qu’elle s’adresse à moi.

“_ Bonjour, Loghan. Merci de vous êtes présenté en bon et due forme à votre rendez-vous annuel de santé. Je vais vous prélever du sang pour m’assurer de votre santé et vous participerez à quelques tests ensuite.”

J’hoche doucement de la tête et lui présente mon bras. Elle y plante aussitôt l’aiguille et je serre les dents. Me sentir dans cette position me faiblesse me révulse. Même si cela ne dure que quelques minutes. Je sens alors des picotements dans mon bras gauche alors qu’elle y installe un pansement. Elle s'éclipse aussitôt en m’indiquant la suite de la visite médicale. Dans la pièce suivante, tout est automatisé, emprunte digitale, oculaire jusqu’au prélèvement de sperme. Le genre de choses qu’on apprécierait pas tous les jours. Après une bonne heure de tests en tout genre, je parviens dans un nouveau bureau, le dernier, j’espère.

Je m’installe dans le fauteuil, un peu retourné par les évènements. Plus qu’à attendre un nouveau médecin ? Je ne sais plus à quoi m’attendre maintenant...
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyMar 21 Juin 2016 - 20:26

« Alexander ! »

Au moment où le neuropsychologue s’apprêtait à pousser la porte de son bureau, une voix féminine l’interpella. Il détacha son attention de sa tablette électronique et dirigea le regard vers le bout du couloir. Il reconnut sa collègue en charge des visites médicales et lui adressa un sourire quelque peu timide :

« Ah, salut Ling ! »

Ling Chen était une jeune femme d’origine chinoise d’une vingtaine d’années et qui, comme vous avez sans doute pu l’imaginer, ne laissait pas notre héros indifférent. Poussant un chariot sur lequel étaient déposés plusieurs outils médicaux, elle s’approcha d’Alexander et lui rendit son sourire avant de se frotter lentement le bras gauche. Le chercheur examina alors l’attirail de torture qu’elle déplaçait et fixa son attention sur la poche de sang frais posée dans un bac au centre du chariot.

« Des analyses en perspective ? demanda-t-il avant de pencher légèrement la tête sur le côté afin de lire l’étiquette collée sur la paroi de la poche.
- Oui, on peut dire ça répondit-elle en poussant amicalement son interlocuteur, l’empêchant de lire ce qui était inscrit sur le contenant. Ne sois pas curieux !
- Ça va, c’est bon ! Une visite médicale, j’imagine ?
- Exact, et à ce propos… Ling releva le bord en latex de son gant, jeta un rapide coup d’œil à sa montre avant de poursuivre Tu n’as rien de prévu, là ?
- Tu me proposes un rencard ? s’exclama Alexander en levant un sourcil, agréablement surpris.
- Mais non, ahahahahah ! La personne qui est là ce matin doit passer un bilan neuropsychologique…
- Ah… répondit notre protagoniste, déçu par cette réponse.
- … et je n’ai trouvé personne d’autre que toi ce matin. Tu peux t’en charger ?
- Ça dépend : tu m’offres quoi en échange ?
- Hm… Elle lui fit signe de se rapprocher et, après s’être hissée sur la pointe des pieds, lui chuchota à l’oreille La chance de ne pas dire au patron que tu te la coules douce dans ton bureau ? »

Sur ces mots, Alexander recula brièvement avant de plonger son regard dans celui de son interlocutrice.

« Petite peste…
- Hm ? Oh, je sais ! ponctua-t-elle en lui adressant un dernier sourire. »

Ling retourna auprès de son chariot et poursuivit sa route avec sa poche de sang et ses outils médicaux, laissant le neuropsychologue seul dans le couloir. Il poussa un profond soupir avant de pianoter sur sa tablette électronique. Ses doigts cliquèrent à plusieurs reprises sur la surface plane de l’appareil et, après quelques secondes, un planning apparut à l’écran. Alexander consulta brièvement l’heure avant de se reporter à l’emploi du temps. L’individu du jour se nommait Loghan Anawen. Le rendez-vous devait avoir lieu dans une dizaine de minutes, ce qui laissait au jeune chercheur le temps de prendre connaissance de son dossier médical.
En quelques secondes, il accéda à la base de données de U-Corp. Et, tandis qu'il se dirigeait vers la salle où devait patienter Loghan, il chercha les documents de ce fameux jeune homme.

Arrivé devant la porte magnétique de la salle, Alexander jeta un furtif coup d’œil : son « sujet » était déjà installé dans son fauteuil, jambes croisées, attendant la suite du programme. Il prit une grande inspiration, entra dans la pièce et ferma la porte derrière lui avant de venir s’installer sur le fauteuil juste en face de lui.

« Bonjour, Monsieur Anawen… Alexander Hamilton, neuropsychologue de U-Corp. C'est moi qui vais m'occuper de vous pour le moment. En lisant votre dossier, je vois que… il appuya quelques secondes à divers endroits de sa tablette et, après un court instant, poursuivit …votre dernier bilan cognitif date d’il y a deux ans. Je vais commencer par vous poser quelques questions puis je vous ferai passer des tests. Avez-vous éprouvé la sensation d’être moins performant au quotidien ? Des troubles de la mémoire, du sommeil, quelque chose comme ça ? »

Cette entrée en matière – peut-être un peu brutale ! – lui permettrait d’initier le dialogue. Si son interlocuteur avait quelque chose à dire, une pensée ou toute autre chose de ce type, il finirait par le lui révéler...


Dernière édition par Alexander S. Hamilton le Jeu 22 Sep 2016 - 19:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyJeu 23 Juin 2016 - 10:10

L’attente commence à être longue. Je gigote sur mon siège ce qui a tendance à le faire tourner légèrement. Je croise et décroise les jambes. J’enfonce mes pieds dans ma profonde moquette. Je tapote des doigts sur l'accoudoir. Je plonge mes yeux dans la baie vitrée qui me fait face. Le bureau offre une superbe vue sur l’ensemble du Siège. C’est impressionnant. Le soleil tape doucement au travers de la vitre, offrant une agréable chaleur au bureau. Le bureau est simple, il reflète bien l’image de l’U-Corp, parfait. La pureté à son apogée, je pourrais me contempler dans chaque meuble de de cette pièce. Tout est rutilant, du bureau jusqu’au plafond en passant par les murs. Quelques plantes vertes profitent des rayons chauds, silencieusement. Seul le ronronnement des machines brise le silence pesant. Les mains moites, je les essuie sur mon pantalon. Je soupire à nouveau et croise pour la énième fois les jambes.

C’est ce moment que choisit le médecin pour entrer dans la pièce. Précipité, c’est le mot premier qui j’utiliserai pour le décrire. Il a l’air de ne pas avoir que ça à foutre de sa journée. Ca tombe bien, moi non plus. Il s’installe dans le fauteuil, en face, derrière son bureau. Il consulte quelques instants sa tablette avant de me saluer. Avec mon nom, évidemment. Je tente de garder un regard détaché. Anawen. C’est pas grand chose. Il se présente également. Oh ? Un neuropsychologue. Je souris intérieurement. Voilà bien un métier qui me ferrait chier ! Ausculter des patients tous plus tarés les uns que les autres pour le “bien-être” du Siège. Cela ne l’empêche pas d’être charmant, le bougre. D’après ce qu’il me dit, mes dernières analyses remontent à deux ans. J’hausse les épaules, je n’en ai foutrement aucune idée. Je me creuse la cervelle pour tenter, en vain, de me souvenir de ma dernière visite médicale de routine. A vrai dire, ce sont des moments que je préfère oublier. Des petites humiliations que je préférerai éviter. Si seulement je le pouvais. Je penche la tête à ses questions. Il faut que je parle en plus ? Bah’ ! Après tout, c’est un genre de psy, faut bien qu’il arrache quelques mots à ses patients. J’imagine qu’il faut jouer le jeu. C’est la seule chose que je peux faire, de toute façon. Je m’éclaircie la gorge et me redresse dans mon fauteuil.

“_ Rien de tout cela, monsieur Hamilton.”


J’accompagne ma réponse d’un signe négatif de la tête. A vrai dire je n’en ai aucune idée. Peut-être dormirai-je mal si j’étais dans mon lit la nuit. Je dors relativement peu et c’est plus souvent de jour. Quant à mon corps, il ne m’a jamais fait défaut lors d’une mission, ce n’est pas comme si je le surmenait. Et puis, la mémoire, non. J’ai l’impression de me souvenir de tout ce qui est important. En somme, je n’ai pas menti à cet Alexander. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, sans que je m’en rende réellement compte. L’autre semble concentré, les sourcils froncés sur sa tablette. Moi, je le détaille, j’en viens à me demander comment sa coupe de cheveux peut bien tenir sur sa tête. D’une telle perfection. Tous ces piques sembleraient presque naturels. Ca doit lui prendre un temps fou… Sinon, il porte les vêtements traditionnels de l’U-Corp. Rien ne semble sortir de l’ordinaire chez lui. Mais je me méfie. Certains d’entre-nous ont développé des pouvoirs depuis l’arrivée du Siège. Qui sait ce que ce cher Alexander pourrait bien me cacher ? Peut-être peut-il sonder ses patient d’un seul regard ? Ou bien lit-il dans mes pensées ? Dans ce cas, il se rend compte que je suis en train de le déshabiller du regard. Si nos regards se croisent à ce moment… je serais fixé.

Ce qui semblait s’apparenter à une petite recherche commence à prendre son temps. Je m’agite sur mon siège. Depuis combien de temps je suis entré dans la gueule du loup ? Je crois que j’ai perdu toute notion de l’heure. Aucune pendule digitale n’est affichée dans le bureau. Peut-être pourrai-je demandé à ce cher Alexander ? Je lève les yeux vers lui pour me rendre compte qu’il est encore plongé dans son travail. En apparence du moins. N’y tenant plus, je me relève et replace ma chemise de façon plus propre. Je m’éclaircie à nouveau la gorge.

“_ Je vais me prendre un café, je vous en rapporte un ?”


Je n’attends pas sa réponse que je suis déjà à sa porte. Peu importe si j’ai le droit ou pas, deux minutes de plus enfermé dans ce bureau et j’explose. Je traverse plusieurs couloirs sans réellement savoir où ils mènent. Je croise plusieurs médecins qui semblent légèrement surpris de me voir me balader seul, comme ça. Mais aucun d’eux ne relève quoi que se soit. Je finis par tomber sur une machine à café. J’en fais couler deux, sans vraiment savoir ce qui pourrait plaire au neuropsychologue. Je pourrais en profiter pour filer en douce. Après tout, j’ai repéré les escaliers de services ainsi qu’une grille d’évacuation à moitié détachée. J’en viens à me demander si tous ces indices sont des pièges. Nous sommes à l’U-Corp. Il faut se méfier de tout ce qui m'entoure. Je patiente jusqu’à récupérer mes deux breuvages. Puis, sans me poser plus de questions, je fais marche arrière pour retourner en direction du bureau. Allez Loghan, encore un peu de patience et tu seras délivré de toutes ces conneries.

J’entre sans frapper dans le bureau pour trouver Alexander en plein discussion avec une autre femme. Je crois que je la coupe lorsque j’arrive. Le médecin n’a pas bougé d’un pouce, je lui montre le gobelet que je lui ai rapporté. Je le pose devant lui en ajoutant.

“_ J’espère que vous aimez le café serré.”


Et je m’installe à nouveau dans le fauteuil qui m’est réservé. Un peu gênée, la femme s’en va aussitôt, nous laissant à nouveau seuls dans le bureau. Je trempe le bout de mes lèvres dans le verre. Je sens la chaleur m’envahir et l’odeur m’apaiser. Je croise les jambes de façon désinvolte, attendant le verdict d’Alexander.


Dernière édition par Alias le Sam 24 Sep 2016 - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyVen 24 Juin 2016 - 15:04

Après être entré dans le vif du sujet, Alexander recula son fauteuil de quelques mètres et croisa les jambes, attendant la réponse de son interlocuteur. Le neuropsychologue avait relevé le haussement d’épaule du dénommé Loghan, preuve de son impatience vis-à-vis de cette matinée. S'il se montrait coopératif : il regagnerait sa liberté dans les plus brefs délais !

« Rien de tout cela, monsieur Hamilton déclara-t-il tout en hochant la tête de gauche à droite. »

Le scientifique attrapa le stylet relié à sa tablette avant de cocher rapidement les cases « Non » de son questionnaire introductif. Malgré la réponse très sommaire de cet homme, Alexander était loin d'en avoir terminé. Peut-être pensait-il pouvoir écourter cette entrevue et ainsi partir plus tôt en annonçant, le sourire aux lèvres, que tout allait pour le mieux. Malheureusement pour lui, la procédure impliquait que les choses soient faites le plus méticuleusement possible. De temps à autre, notre protagoniste relevait furtivement la tête de son écran et croisait le regard de son sujet qui le scrutait avec insistance. Qu’était-il en train de tenter ? « Tu essayes de me déstabiliser ? Pas de chance pour toi, je suis un mur. » songea-t-il en esquissant un rictus.


----------------------------------


Les minutes défilèrent. De temps en temps, Alexander relevait la tête, posait quelques questions avant de noter les réponses qu'il obtenait sur son dossier électronique. Mais alors qu’il s’apprêtait à parler, Loghan remit sa chemise en place et se leva brusquement, avant d’annoncer qu’il comptait prendre un café. Surpris par la spontanéité de son interlocuteur, le neuropsychologue ne parvint pas à décrocher un seul mot. Mieux encore : le jeune homme se proposait même de lui rapporter de quoi rester éveillé encore quelques heures ! Mais il était trop tard pour répondre : le sujet venait de quitter le bureau et errait à présent dans les couloirs à la recherche d’une machine à café.

« Non mais je rêve ! s’exclama Alexander avant de poser le stylet et la tablette et de se lever à son tour. »

Il contourna le bureau, puis le fauteuil où se tenait quelques instants plus tôt son sujet et se dirigea vers la porte de la pièce. Mais au moment de sortir, quelqu’un pénétra dans la salle, l'empêchant de sortir.
A ce moment précis, notre protagoniste contint son agacement en reconnaissant le visage de la secrétaire du laboratoire. Victoria Bartlett, la rouquine fatale… enfin, qui se considérait comme étant une femme fatale…

« Alexander ! »

Ce dernier rebroussa chemin, souhaitant ne pas croiser son regard. A en juger son irruption et l’agressivité de sa voix, il était persuadé qu’elle n’était pas là pour lui parler du beau temps…

« Victoria… quoi de neuf ? Toujours à la recherche de la jeune femme mystérieuse ? lâcha-t-il d’un ton moqueur, repensant à cette histoire survenue quelques mois plus tôt. (Oups ? {ft. India Lowe})
- Ne fais pas le malin, tu veux ? Elle pointa du doigt le mur qui séparait la pièce du couloir et poursuivit Je peux savoir pourquoi un de tes sujets se promène librement dans les couloirs ?
- D’une, ce n’est pas mon sujet attitré et de deux, je n’ai rien pu faire : il a filé en deux temps trois mouvements !
- Tu sais que si les chefs l'apprennent, ça va chauffer pour toi ?
- Merci de me le rappeler ! »

Le ton de la conversation grimpait en flèche. Sentant qu'il finirait par devenir grossier, notre chercheur se réinstalla dans son siège, croisa les bras et fit mine de s’intéresser à l’écran de sa tablette.

« Il est parti faire quoi d’ailleurs ?
- En quoi ça te regarde ?! répondit-il spontanément, incapable de contrôler son impatience.
- Très bien ! Je vais en parler à monsieur Dugrand, on verra ce qu’il en pense ! Et crois-m… »

Alors que Victoria allait terminer ses menaces, Loghan Anawen la coupa involontairement en revenant dans la salle. Les doigts refermés sur deux gobelets, le jeune homme lui désigna l’un d’eux avant de le poser sur le bureau. Il finit par se rasseoir dans le fauteuil face au neuropsychologue, ponctuant ainsi sa petite excursion. Victoria, gênée d’avoir été interrompue et surtout vue en train de s’énerver de la sorte, quitta le bureau d’un pas pressé. Aussitôt sortie, la porte automatique se referma derrière elle. « Enfin… » pensa Alexander en poussant un profond soupir. Voyant le gobelet fumant quelques centimètres devant lui, il adressa un regard à son sujet et le remercia brièvement.

Il but une petite gorgée de café, manquant de se brûler la langue. Perdu dans ses pensées, il revint quelques instants en arrière et visualisa sa prise de bec avec Victoria. Un petit sourire se figea sur ses lèvres. Dire qu’il s’était prétendu « impassible » tout à l’heure face au regard de l’homme devant lui. Quelle ironie, non ?

Après quelques secondes de silence, Alexander posa le gobelet sur le bureau et annonça :

« Bien, tout semble bon. Pas de problèmes de mémoire apparents, ni de sommeil… Non, c’est tout bon. Je vais vous donn… »

Soudain, sa tablette émit une courte sonnerie. Il s’excusa auprès de son interlocuteur et pencha légèrement la tête en direction de l’écran. Un nouveau mail, envoyé par sa collègue Ling. Curieux, il appuya sur le bouton de déverrouillage et consulta le message.

« Alexander,

J’ai réalisé les analyses de sang de Loghan Anawen et je crois qu’il y a un souci. Enfin, ce n’en est pas vraiment un mais il faudrait que tu me l’amènes quand tu auras terminé.

Merci d’avance,
Ling Chen »

Notre héros se frotta le menton avant de tourner son regard en direction de Loghan, qui buvait tranquillement son café. Quel était ce « souci » dont parlait Ling ? Peu importe : une fois qu’il en aurait fini avec lui, il le mènerait au labo médical.

« Euh… oui… lâcha Alexander en cherchant le stylet de sa tablette. Je vais donc vous donner un petit document à signer et ce sera bon pour moi… »

Sur ces mots, il pianota une dernière fois sur son écran, afficha ledit document et tendit le tout au jeune homme devant lui.

« Je vous laissez prendre le stylet et signer. C’est une attestation qui nous permet d’avoir un suivi de votre bilan cognitif. Loghan signa rapidement avant de redonner l’appareil au chercheur. Parfait ! Un dernier petit détail à régler, puis vous pourrez partir. »

Il se leva tranquillement, verrouilla sa tablette et invita alors le jeune homme à le suivre. Celui-ci, légèrement agacé d’être encore dans les locaux de l’U-Corp, soupira avant de sortir de la pièce. Alexander ferma le bureau via l’interface de commande à l’entrée et se tourna vers le sujet. « Allons-y. » répondit-il tout simplement avant d’ouvrir la marche.


Dernière édition par Alexander S. Hamilton le Jeu 22 Sep 2016 - 20:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptySam 2 Juil 2016 - 13:02


Je crois que mon retour dérange quelque peu la conversation en cours. Mais je n’y prête pas attention même si la femme sort en claquant la porte derrière elle. Je perçois l’aura de soulagement s’échappant du médecin Hamilton. Je viens peut-être de le sauver d’un mauvais pas sans m’en rendre compte. Je dépose le gobelet devant lui, il me remercie avant de porter le café à ses lèvres. Une grimace traverse soudainement son visage. Oh ? Un peu chaud, peut-être ? Je ne relève pas et attend patiemment son verdict. Quelques mots et je suis délivré. Je me délecte des mots qu’il prononce. Tout est en ordre. Je me sens tout à coup rassuré, comme si je m’attendais à être retenu plus longtemps ici. Et… et… pourtant, il s’arrête en plein milieu de sa phrase. Je foudroie du regard la tablette qui la déconcentré au milieu de sa putain de phrase ! Je sens une colère sourde vibrer en moi alors que m’sire Alexender consulte tranquillement ce qui s’apparente à un mail.

Je sers le gobelet entre mes mains, décroise à nouveau les jambes et plonge mon nez dans le verre. L’odeur du café parvient à calmer un peu mes nerfs. Tous va bien se passer. Je serais bientôt parti. Il n’y a pas de raison. Pourtant, des scénarios invraisemblables défilent dans ma tête. S’ils avaient retrouvés mon appartenance aux Libéralistes ? S’ils connaissaient mon pseudonyme ? Je me tends sur mon fauteuil alors qu’Hamilton semble hésiter. Pourtant, il me tend un document où j’ai juste à apposer ma griffe avant d’être libre ! Je prends un air aussi détaché que possible et je m’empare du stylet tendu. Je griffonne ma signature inimitable avant de rendre la tablette au médecin.

Un dernier détail ?! Cette fois-ci, je froisse définitivement le verre dans mon poing. Je le jette brutalement dans la poubelle à mes pieds. Pourtant, je suis bien obligé de le suivre. Je me lève péniblement à la suite du docteur avant de soupirer bruyamment. Tu parles ! Il m’ignore et m’assène un “Allons-y” qui me touche en plein coeur. Allonz-y… allons-y ! Mais allons-y où ?! Agacé, je me contrains à le suivre. Ca n’est pas en désobéissant que j’obtiendrais le sésame de pouvoir me barrer d’ici. Je tente à nouveau de me détendre en espérant que le pire soit passé. J’essaie de me renseigner sur notre destination.

“_ Où allons-nous ?”

Soit il préfère parler dans sa barbe, soit il préfère m’ignorer bel et bien ! Je m'efforce de ne pas l'attraper par le poignet, le coller contre un mur pour avoir mes réponses. Je me contente de serrer les poings et de broyer du noir en silence. Je sens mon sang battre à mes tempes au moment où nous entrons dans une nouvelle salle. C’est une infirmière qui nous accueille. A croire que tous les hauts gradés sont des hommes, tous entourés de femmes aussi belles les unes que les autres. Mais celle-ci est armée d’une seringue. Ca me plaît pas énormément. Elle salue royalement le médecin, le dévorant du regard et tourne vers moi un regard froid, calculateur et incroyablement sérieux.

“_ Bien. Asseyez-vous là, monsieur Anawen.”

A la limite de la politesse mais je m'exécute. Je sens le regard d’Alexander peser sur moi. Ne devait-il pas simplement m’accompagner ici ? Pourquoi demeure-t-il dans cette pièce à me voir me faire humilier ? Je vois l’infirmière emplir sa seringue d’un liquide verdâtre. Cela me glace le sang. Elle s’approche de moi. Je n’y tiens plus. Vivement, j'attrape son bras, le lui bloque dans le dos et coince son cou avec mon autre main. Okay, pas très discret pour cacher mes capacités mais je ne peux décemment pas me laisser injecter n’importe quoi. Maintenant que je maîtrise l’infirmière, elle semble perdre totalement ses moyens, elle se mets à trembler, elle rougis même et je sens que ses jambes ne vont pas tenir très longtemps. Elle risque de ne pas être très efficace pour répondre à mes questions. Je me tourne alors vers monsieur Hamilton. Mes yeux sont perçants, pas question de lâcher l’affaire. Néanmoins, une sourire de domination ne peut s’empêcher de naître aux coins de mes lèvres.

“_ Je croyais que c’était fini... Je pense être en droit de savoir ce que vous voulez -encore- m’injecter ?”

L’infirmière fond en larmes et va jusqu’à lâcher la seringue au sol. Je détends mon emprise et elle s’enfuie dans un coin de la pièce. Je croise quelques instants son regard. Un regard hagard, profondément perdu. Elle est paniquée. Je jette un coup d’oeil à mes mains, elle ne sont ni froides, ni brûlantes au point de la mettre dans cet état. Un bien étrange mystère. Je m’approche d’elle, voulant la rassurer à tout prix. Je m'éclaircie la gorge.

“_ Excusez-moi, mademoiselle, je ne voulais pas vous faire de mal… comprenez que… je suis un peu à cran lorsqu’il s’agit de piqûre.”

Je me fends d’un sourire qui se veut rassurant. Je lui tend une main amicale. Je croise à nouveau son regard. Un regard fuyant, apeuré. Qu’est-ce que j’ai fais. Je deviens plus insistant, approchant ma main de son visage. Elle fait l’aller-retour entre ma main tendue et mon regard. Elle finie par s’en emparer et comme promis je l’a remet sur pieds. Elle salue vivement Alexander avant de se retirer précipitamment. J’hausse les épaules.

“_ Je… je ne pensais pas avoir cet effet sur les femmes.”

C’est un peu osé. Mais que voulez-vous, je suis en position de faiblesse, il faut bien que je me rattrape sur un autre front. Et, étrangement, j’apprécie jouer sur ce terrain-là avec ce médecin que l’U-Corp. Je me rassois sur le fauteuil du patient. Hamilton va-t-il s’occuper de moi ou préféré appeler à la rescousse un gros baraquer pour me foutre dans les vapes avant de m’injecter ce truc ?


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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyJeu 7 Juil 2016 - 4:32

Les deux hommes progressaient dans les couloirs du centre de recherche, Alexander en tête suivi du jeune Loghan. Celui-ci, lassé d’être guidé à droite et à gauche pour réaliser de nouveaux examens, ne ratait pas une occasion d’exprimer son mécontentement, soupirant fortement à plusieurs reprises. Curieux de sa prochaine destination, il demanda au neuropsychologue où il l’emmenait comme ça. Mais Alexander, préoccupé par le mail quelque peu inquiétant de sa collègue, ne l’entendit pas poser sa question.

Ils finirent par arriver dans une salle aux murs blancs avec, en son centre, une large table d’opération. Notre protagoniste se mit aussitôt à la place de son pauvre sujet, frissonnant à l’idée de se retrouver attaché là-dessus. Une jeune infirmière, présente à proximité du fauteuil de contention, se retourna et accueillit les arrivants. Un large sourire se dessina sur ses lèvres quand elle vit Alexander, mais son expression s’assombrit aussitôt lorsque ses yeux glissèrent en direction de Loghan. Difficile de ne pas deviner son ressenti : l’homme devait sans nul doute se montrer méfiant vis-à-vis des employés du service médical.

« Bien. Asseyez-vous là, monsieur Anawen déclara-t-elle au sujet en lui indiquant la table d’opération. »

Et, tandis que Loghan s’exécutait, Alexander demeurait immobile à quelques mètres de lui et le surveillait d’un regard attentif. Il se pencha alors vers l’infirmière et lui murmura à l’oreille :

« Ling n’est pas là ? Ce n’est pas elle qui doit faire l’injection ?
- Elle doit s’occuper des analyses sanguines complémentaires… vu que monsieur Anawen est ici, autant lui faire un check up complet !
- Hm… je pense qu’il en aura marre bien avant. Enfin bref : finissez ce que vous avez à faire pour qu’on puisse le libérer… répondit notre protagoniste, conscient de l’agacement du pauvre homme. »

La jeune femme se dirigea vers un appareil encastré dans le mur, logea la seringue dans un des tubes prévus à cet effet et appuya sur quelques boutons. Un court instant plus tard, un liquide vert translucide emplit le contenant de la seringue. L’Elixir. Création de U-Corp visant à inhiber les capacités hors du commun des individus du Siège. Une sorte de médicament dont le but est d’empêcher que les pouvoirs ne deviennent incontrôlables… Tel était le slogan d’une époque diffusé à travers toute la ville par la société qui en était la dirigeante. Mais ceci n’était qu’une façade : l’Elixir n’était pas ici pour garantir la sécurité des habitants du Siège. Non : il représentait un moyen de contenir les débordements et ainsi permettre à U-Corp de garder le contrôle sur la population… enfin bon.

Loghan, en voyant la goutte d’Elixir qui s’échappait de l’aiguille, ne put conserver son calme une seconde de plus : au moment où l’infirmière s’approcha de lui, il exécuta de vifs mouvements et maîtrisa l’employée du service médical. « Bordel de merde ! » songea Alexander en observant, impuissant, la scène. Malgré l’aspect logique et compréhensible du comportement de son sujet, il ne pouvait anticiper la suite de ses actes et ne devait en aucun cas intervenir, que ce soit en tentant de le neutraliser ou en appelant directement des renforts. Il prit quelques secondes pour réprimer la surprise visible sur ses lèvres et fit le vide intérieurement. L’homme tourna alors la tête en direction du chercheur et plongea son regard dans le sien. Paniqué par le liquide verdâtre inconnu, Loghan somma le neuropsychologue de lui dire ce que signifiait ce qui lui paraissait être une séance de torture. Mais au moment de répondre, la pauvre femme se mit à pleurer, lâchant au même instant la seringue qui se brisa sur le sol. Le forcené la libéra de son étreinte avant de lui adresser un regard désolé.

« Excusez-moi, mademoiselle, je ne voulais pas vous faire de mal… continua Loghan avant de se justifier comprenez que… je suis un peu à cran lorsqu’il s’agit de piqûre. »

Souhaitant se faire pardonner et montrer qu’il n’était nullement violent, il esquissa un sourire et tendit une main amicale en direction de l’infirmière. Mais celle-ci ne semblait pas convaincue, si bien qu’elle détourna aussitôt le regard. Alexander, de son côté, demeurait passif, voyant que la situation s’était grandement calmée. Intervenir ne servait plus à rien, maintenant. Néanmoins, la scène qui allait suivre risquait de le laisser perplexe.

Après avoir approché sa main de la traumatisée, celle-ci l’examina à plusieurs reprises avant de la saisir. Son comportement changea du tout au tout : alors qu’elle se montrait réticente il y a quelques secondes, voilà qu’elle accepta la main tendue du jeune homme. Un sourire se dessina sur ses lèvres, elle semblait… apaisée, sereine. Alexander n’y comprenait rien : comment une telle chose était possible ? L’infirmière, une fois debout sur ses deux jambes, quitta immédiatement la pièce, laissant les deux hommes seuls.

« Je… je ne pensais pas avoir cet effet sur les femmes déclara Loghan, espérant que l’humour puisse lui éviter des remontrances de la part du neuropsychologue. »

Ce dernier ne bougeait pas, préoccupé par le changement brutal de réaction de l’assistante médicale. Il tourna la tête en direction de la seringue et examina le liquide vert qui avait séché. Loghan devait subir une injection d’Elixir… une capacité qui devait être confinée, sans doute par son côté incontrôlable. Alexander se dirigea vers la porte et la ferma lentement, préférant aborder en privé la conversation avec le jeune homme.

« Écoutez, monsieur Anawen dit-il d’un ton calme, savez-vous pourquoi nous vous faisons des injections d’Elixir ? »

L’intéressé ne comprit pas la question qui venait de lui être posée. L’Elixir ? Il en avait peut-être entendu parler, mais rien de bien intéressant à ses yeux pour s’en souvenir. Le neuropsychologue poursuivit alors :

« Certains individus exposés aux toxines et radiations de la Troisième Guerre Mondiale ont subi des mutations génétiques, entraînant des modifications de l’ADN des générations suivantes. Ces mutations sont, pour la plupart, néfastes au développement du fœtus : les nouveau-nés ne survivent pas très longtemps. En revanche, dans de rares cas, ces mutations aboutissent à une évolution du code génétique, voire à l’apparition d’une capacité hors du commun. »

Il se mit à détailler la question en essayant d’être le plus clair possible. Il évoqua alors la différence entre les individus considérés comme « Singuliers » ou « Améliorés » selon la nature et la puissance de leur pouvoir héréditaire et poursuivit son argumentation par cet Elixir.

« Les personnes ayant développé des capacités pouvant se révéler incontrôlables doivent subir des injections d’Elixir, afin d’atténuer les effets néfastes et les dommages collatéraux que peuvent engendrer de tels pouvoirs. »

Mais, voyant que son interlocuteur ne savait visiblement pas de quoi il parlait, il préféra aborder la discussion d’une toute autre façon, posant directement la question :

« Monsieur Anawen… savez-vous que vous êtes doté de quelque chose, appelons ça un don, qui vous distingue des autres habitants du Siège ? »

Malgré sa formation de psychologue, il espérait que cette entrée en matière quelque peu brutale ne choque pas le pauvre Loghan qui n’en avait, malheureusement, pas fini avec cette journée !
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyMar 20 Sep 2016 - 14:45

Cette visite qui devait durer seulement quelques heures commençait sérieusement à prendre bien trop de temps. Mais surtout, elle avait viré au cauchemard au moment où j’avais eu la bonne idée de m’attaquer à cette pauvre infirmière. Evidemment je m’en voulais. Si j’avais pris deux secondes de plus pour y réfléchir, je ne lui aurais pas sauté à la gorge de cette manière. Qu’est-ce que je peux être exaspérant parfois. Et pourtant, ce qui est fait, est fait. Impossible de revenir en arrière. Pire encore, impossible de faire changer d’avis cet… Hamilton face à ma réaction. Le Scientifique doit forcément se douter d’un truc. De quoi ? Je ne sais pas… mais qui sait ce qu’il a bien pu extrapoler. Alors, je tente maladroitement de maquiller le tout derrière des brins d’humour tout en reprenant mes esprits. Maintenant que j’ai fait fuire un membre de l’U-Corp qui sait combien de temps ces fous voudront me garder…

J’essaie de rester le plus stoïque possible et de réfléchir à la meilleure solution pour me sortir de ce pas de travers. Toutes les issues me semblent bouchées et… j’avoue ressentir un certain soulagement lorsque Alexander Hamilton reprend la parole. Bon, même si c’est pour poser une question gênante. Evidemment que tout le monde sait pourquoi les injections d’Elexir sont faites. Mais il y a erreur. Je n’en ai pas besoin. Alors que je commence à protester d’un signe de tête, Hamilton reprend la parole. Il m’explique les banalités toujours balancées par l’U-Corp. Mais des banalités que j’ai pu vérifier de mes propres yeux. Je sais que certains ont développé des capacités. Et c’est pour ça que je m’entraîne aussi dur : pour ratrapper mon retard. Pour égaler ceux qui ont des facilités.

Hamilton poursuit son discours, abordant le sujet des Singuliers qui se voient injecter leur dose d’Elexir chaque année. Je ne peux m’empêcher de les plaindre. Déjà, une visite médicale de routine c’est chiant, mais en plus, savoir que l’U-Corp souhaite endiguer tes pouvoirs, c’est une humiliation. Je suis presque heureux d’être normal.

« Monsieur Anawen… savez-vous que vous êtes doté de quelque chose, appelons ça un don, qui vous distingue des autres habitants du Siège ? »


Cette fois-ci, ce n’est pas le fait d’entendre mon nom qui me crispe. Je me fige d’un coup. Sa phrase se répercute à maintes reprises dans mon esprit. Puis, je me rends à l’évidence : je ne suis doté de rien du tout. Autrement, je m’en serais rendu compte. Et je le saurais. Depuis tout petit. Hors, ce n’est pas le cas. Il y a erreur.

“_ Vous faites erreur, Monsieur Hamilton. Je pense être plus au courant que vous. Et, rien ne me distingue des autres, comme vous semblez le croire.”

Mon visage qui s’était figé comme une statue, commence à reprendre peu à peu des couleurs et s’animer à nouveau. C’est ce qui me permet de laisser échapper un petit sourire assuré par mes propos. Je réajuste ma chemise et me rends compte que je n’ai plus rien à faire ici. J’hausse les épaules avant de m’avancer vers le médecin.

“_ Comme il y a erreur, je pense ne plus rien avoir à faire ici.”


Je croise son regard et pose une main sur son épaule. Peut-être un peu trop haute. Peut-être un peu mal placée. Voilà que le bout de mes doigts effleurent la peau d’Alexander Hamilton.


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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyJeu 22 Sep 2016 - 19:22

Isolés tous les deux dans la salle de tests, Alexander et Loghan se fixaient dans le blanc des yeux. Dos à la porte, le neuropsychologue gardait son calme et tentait tant bien que mal de clarifier la situation. Et, à en juger l’air crispé de son interlocuteur, abasourdi par ce qu’il venait d’entendre, il était plus que temps de lui expliquer les choses… Mais malgré son souhait d’initier la conversation en douceur, le jeune homme demeurait sceptique. Il digéra quelques secondes le flot d’informations qu’il venait d’entendre et hocha la tête de gauche à droite, niant catégoriquement cet ensemble de « rumeurs ». Persuadé d’être une personne tout à fait normale, il finit par esquisser un sourire et remit sa chemise en place. Voyant qu’il était inutile de s’éterniser plus longtemps sur cela, Loghan haussa les épaules, désinvolte, avant de s’approcher du chercheur.

« Comme il y a erreur, je pense ne plus rien avoir à faire ici. »

Alexander resta volontairement au milieu du chemin, espérant faire comprendre au jeune homme qu’il ne quitterait pas cette pièce aussi vite. Mais au moment de répondre, il vit la main de son interlocuteur se poser sur son épaule gauche.

A l’instant même où ses doigts effleurèrent sa peau, une étrange sensation lui parcourut le corps, partant de son épaule et se répandant jusque dans son cerveau. Au bout de quelques secondes, il ressentit une bouffée de chaleur au niveau de son visage. Impossible de se concentrer sur quoi que ce soit. Désorienté, il passa ses mains dans ses cheveux, retira ses lunettes et se mit à vaciller sous le regard désemparé du jeune Loghan. Manquant de trébucher contre la table d’opération, il posa un genou à terre et fixa le sol, haletant. Aussitôt, une alarme résonna dans la pièce et, en quelques secondes, deux hommes armés de matraques électriques firent irruption dans la salle. Voyant que le neuropsychologue était mal en point, ils dirigèrent leur attention sur l’homme encore debout et activèrent le champ électrique de leur arme respective. Il fallait neutraliser la menace au plus vite ! Loghan était dans de beaux draps : la seule issue était à présent hors de portée, derrière les hommes de la sécurité.

« Mettez les mains derrière la tête et allongez-vous sur le sol ! s’exclama l’un d’eux en faisant un pas en avant. »

Mais étrangement, le jeune homme ne semblait guère enclin à coopérer. Stupéfait par cette scène surréaliste, il ne comprenait pas la raison d’une telle zizanie. Il chercha à se défendre, expliquant qu’il n’y était pour rien, mais il fut rapidement coupé par le gorille armé qui répéta sa phrase en le menaçant cette fois-ci de le mettre hors-circuit.

« At… attendez… »

Contre toute-attente, Alexander s’interposa entre eux. Se redressant peu à peu sur ses jambes encore fébriles, il demanda aux agents de sécurité de ne pas intervenir, pensant que cela ne ferait qu’aggraver les choses. Petit à petit, son esprit jusqu’ici anormalement embrumé revint à un état normal.

« J’ai… j’ai eu une petite faiblesse. »

Il mentait, bien évidemment. Mais afin d’éviter que le jeune Loghan ne finisse sa journée sous camisole chimique, il préféra passer l’éponge sur ce qu’il venait de se produire.

« Vous êtes sûr ? demanda l’un des hommes armés.
- Certain… désolé, c’était une fausse alerte… Une fois debout, le neuropsychologue épousseta sa chemise et remit ses lunettes en place. Je vais raccompagner Monsieur Anawen jusqu’à mon bureau. Je m’occuperai ensuite des papiers pour qu’il puisse rentrer chez lui.
- Très bien, si vous pensez que tout est en ordre. »

Alexander s’approcha de Loghan et lui adressa un regard. Inconsciemment, il espérait que son sujet se montre plus coopératif, du moins pour éviter que la situation ne dégénère. Libre à lui désormais de choisir comment il sortirait d’ici : aux côtés du neuropsychologue, après une poignée de main et quelques remerciements, ou bien alors drogué et escorté par des membres des forces de l’ordre…
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptySam 24 Sep 2016 - 15:47

Je sens mon index effleurer délicatement la base du cou du scientifique. Il ne veut pas me laisser sortir, il n’aura pas le choix. Dans cette position, je n’ai qu’à effectuer un demi-tour puis un pas sur le côté afin de le déstabiliser et de rejoindre la porte. Personne ne m'empêchera de m’en aller cette fois-ci. Mais, évidemment, tout cela est bien trop beau pour être vrai. Impossible de savoir si Hamilton joue la comédie ou non, mais le fait est qu’il est soudainement pris d’un vertige. En plus de voir son visage tourner au rouge cramoisie, Alexander cherche soudainement de l’aide du regard. Il replace les lunettes au bout de son nez et fait mine de se recoiffer.
Cette déstabilisation me détourne de mon objectif. Pendant.. quoi, dix secondes ? Ce sont les dix secondes de trop. Alors que le médecin est en train de perdre le contrôle, une alarme se met à faire vriller mes tympans. Hamilton a posé un genoux à terre et je n’ai même pas le temps de réagir que deux hommes lourdement armés débarquent dans la pièce. Je recule d’un pas, espérant échapper à leur attention. Mais ils font bien trop vite le rapprochement entre moi et l’homme à terre. J’ai frappé l’infirmière tout à l’heure, mais là, c’est pas moi.

Mon coeur bat toujours de manière régulière. Autant c’était de ma faute tout à l’heure, autant je n’ai rien à reprocher maintenant. Trouvez une autre victime. Mais, je crois que les deux nouveaux membres de l’U-Corp ne l’entendent pas tout à fait de cette manière. Activant leur arme, ils m'invitent gentiment à me soumettre. Je ne bouge pas d’un pouce. Est-ce une provocation ou juste la réaction humaine de la stupeur ? Même moi, j’aurais du mal à me décider entre les deux hypothèses. Je cligne plusieurs fois des yeux, cherchant à comprendre la situation. Je penche la tête sur le côté. Entre l’infirmière de tout à l’heure et maintenant lui. J’avoue me demander ce qu’il se passe. Je n’arrive pas à m’empêcher d’être soupçonneux. est-ce un coup monté de l’U-Corp ? J’ai de plus en plus l’intime conviction qu’ils savent qui je suis.

Je m’éclaircis soudainement la gorge pour tenter de mettre la situation au claire.

“_ Détromp….”


Je suis coupé au milieu de ma phrase par l’un des deux gardes qui aboie à nouveau son ordre. Pense-t-il sérieusement que je vais m’allonger à terre alors qu’il reste probablement des éclats de verre de la seringue ? Hors de question. Je suis à nouveau en train de me creuser les méninges mais c’est finalement Hamilton qui vole à ma rescousse. En plus de détourner l’attention des gardes sur lui, il se relève tant bien que mal et vient se placer entre moi et eux. La petite pointe de soulagement qui me traverse me rappel que j’étais en train de sombrer tout doucement dans une certaine panique. Je suis ramené dans la conversation par l’excuse du médecin. Une faiblesse ? Vraiment ? Je lève un sourcil mais me retiens de tout commentaire, ce n’est pas comme si j’étais dans une position suffisante pour me permettre toute remarque. Les gardes du corps se montrent tout de suite moins méfiant et, après qu’Alexander les ait à nouveau rassuré, ils rangent même leur arme. L’un d’eux me regarde étrangement, mais ne se permet pas de remettre en question la parole du médecin. Tant mieux pour moi.

Alexander se tourne vers moi et m’invite du regard à le suivre à nouveau. Dans son bureau. Si j’ai bien compris. J’incline la tête. Après tout, je ne vais pas refuser cette porte de sortie si gentiment ouverte. Même si je me méfie de lui. Signer les papiers ? On l’a déjà fait tout à l’heure. Ce n’est pas pour ça que j’ai été relâché. Il doit avoir une idée derrière la tête. Mais lui imposer mon mécontement tout suite serait du suicide. J’hoche la tête en balayant un soupire.

“_ Je vous suis.”


Nous passons devant les deux hommes de la sécurité qui semblent maintenant bien plus détendus. Fort bien. Je les ignore parfaitement, il ne serait pas question de les provoquer à nouveau. Et voilà que nous déambulons dans les couloirs, en sens inverse cette fois-ci. J’ai retenu le chemin jusqu’au bureau du scientifique. Par humilité, je reste tout de même quelques pas derrière lui. Nous ne croisons personne dans les couloirs. J’ai la désagréable impression de perdre ma journée. Et pourtant, me voilà à nouveau à m’asseoir dans ce même fauteuil que tout à l’heure. En face du médecin qui a retrouvé sa tablette. Il a d’ailleurs l’air un poil plus pâle que tout à l’heure.

“_ Je suis prêt à signer les papiers.”


Qu’on en finisse. Enfin.
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyLun 26 Sep 2016 - 23:48

Immobile entre les agents de sécurité et le fauteur de troubles, Alexander fixait attentivement ce dernier et attendait sa réponse. Inconsciemment, il espérait le voir coopérer et le suivre gentiment sans poser de questions. Mais, comme le présumait le neuropsychologue, Loghan n’était pas stupide au point de laisser filer une telle opportunité : après tout, il n’avait qu’à saisir la main tendue de son interlocuteur pour ensuite s’éclipser sans demander son reste.

Au terme de quelques secondes d’un silence oppressant, malgré la sirène qui n’avait cessé de hurler, le jeune homme finit par accepter. Alexander poussa un soupir discret avant de faire quelques pas en direction de la porte. Les agents de sécurité s’écartèrent alors, libérant ainsi l’accès. Sans dire quoi que ce soit de plus, notre chercheur et son « nouvel ami » quittèrent définitivement la pièce circulaire.


Bien qu’il s’était remis du choc, le neuropsychologue ne pouvait s’empêcher de se demander qu’est-ce qui avait bien pu l’ébranler à ce point. Toutes les preuves étaient là : Loghan, les seringues d’Elixir, les effets de son « don »… A première vue, le jeune éphèbe semblait capable d’induire chez la personne qu’il touchait un état second. État qui d’ailleurs n’était pas sans rappeler celui observé chez des individus juste après… ahem… le coït. En arrivant à cette conclusion, Alexander se racla la gorge. Par simple toucher, Loghan était en mesure de diffuser chez sa victime une hormone ayant les mêmes effets que la dopamine : une puissante sensation de bien-être, retrouvée lorsque l’on tombe amoureux ou lorsqu’on éprouve du plaisir en faisant quelque chose. Cela peut se manifester de plusieurs façons, des vertiges, la boule au ventre, une sensation de liberté totale… Stupéfait de constater à quel point certains individus avaient évolué, notre protagoniste, en tant que bon chercheur, se devait d’en savoir plus. Mais peut-être devrait-il amener les choses lentement : Loghan semblait totalement naïf vis-à-vis de cette étonnante capacité. Peut-être n’avait-il tout simplement pas conscience de cela ?


Une fois dans le bureau qu’ils avaient quitté une vingtaine de minutes plus tôt, le neuropsychologue invita son « nouvel ami » à s’installer dans le fauteuil tandis qu’il fermait la porte. La sirène cessa enfin, soulageant ainsi les oreilles de nos deux individus.

Après avoir pianoté sur le clavier numérique encastré dans le mur, Alexander verrouilla la porte, s’assurant ainsi que personne ne viendrait les déranger. Il s’assit à son tour face au jeune homme et garda le silence quelques secondes, le temps de digérer ce qu’il s’était passé.

« Je suis prêt à signer les papiers lâcha Loghan, impatient de quitter cet endroit.
- Les papiers sont déjà signés, ne vous préoccupez pas de ça répondit Alexander sur un ton plus autoritaire que d’habitude. Écoutez-moi attentivement, monsieur Anawen. Peut-être allez-vous encore me dire que je perds mon temps ou que je divague, mais il faut que vous compreniez une chose très importante : vous n’êtes pas une personne normale ! »

Entrée en matière certes brutale mais efficace. En lui exposant clairement la situation, le neuropsychologue savait qu’il pourrait lui transmettre un message. La nouvelle ne serait certainement pas simple à encaisser, mais il fallait bien que quelqu’un lui révèle sa vraie nature.

« La Troisième Guerre Mondiale a eu des retombées catastrophiques pour de nombreux hommes et de nombreuses femmes… Les radiations et les substances chimiques ont causé énormément de mutations. Et bien que ces mutations soient en général extrêmement nocives pour les individus y étant exposés, entraînant leur mort, il arrive que certaines d’entre elles laissent une marque indélébile sur le code génétique des survivants. Une anomalie qui se serait transmise de génération en génération… Bref, je ne vais pas entrer dans les détails, ce serait une perte de temps. Non, l’essentiel est ce que vous avez vous ! »

Il marqua une courte pause, se redressa sur son fauteuil et croisa les bras. Du coin de l’œil, il nota l’heure. Presque midi. Sur le temps du déjeuner, les visiteurs n’étaient pas autorisés à rester dans les locaux… et puis, Loghan était présent depuis le début de la matinée, le garder plus longtemps serait de la folie. Le chercheur prit une feuille de papier et un stylo et se mit à écrire une suite de chiffres.

« Je ne vais pas avoir le temps de vous expliquer tout en détail, mais je ne veux pas que vous partiez sans avoir conscience de ce qu’il se passe. Il plia la feuille en quatre et la tendit à son interlocuteur. Lorsque vous sortirez d’ici, appelez-moi à ce numéro. J’insiste : c’est très important… »

Alexander savait que sa demande était étrange, mais comme il l’avait souligné à plusieurs reprises : Loghan ne devait en aucun cas rester dans le mensonge et l’incompréhension. Calée entre son majeur et son index, la feuille de papier était à sa portée. Il ne lui restait plus qu’à la saisir. Allait-il franchir le pas ?
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MessageSujet: Re: Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] Une visite médicale de routine [PV Alexander S. Hamilton] EmptyMar 27 Sep 2016 - 10:10


Le retour au bureau se passe en encombre et il me semble même percevoir une légère pointe de satisfaction chez le médecin. Autant vous dire que je reste sur mes gardes. Il semble pourtant profondément perdu dans ses pensées. Et je ne peux m’empêcher de me demander vers quoi elles sont dirigées. Evidemment que je dois être un cas plutôt préoccupant de cette journée, mais peut-être est-il un homme tourné vers l’avenir. Il doit bien avoir des choses bien plus intéressantes à faire dans l’après-midi que de se coltiner un mec comme moi. Un mec qui fout le bordel dans ses labos en plus. Eh merde ! Qu’est-ce qu’il m’a pris, sérieusement ?! Si j’avais pris le temps de réfléchir… j’en serais pas là. Mais, en même temps, pourquoi cette sirène s’est-elle déclenchée à ce moment ? Certes, Hamilton a défaillit en un instant, le forçant à poser un genoux à terre. Cela voudrait dire que tous les médecins importants de l’U-Corp sont pucés ? Comme des chiens ? Pour surveiller leur rythme cardiaque ? Tout ça pour… pour une pseudo-sécurité ? Je sens la bile remonter le long de ma gorge. Comment peut-on décemment accepter ça ? Ou alors, ils n’ont pas le choix ?
Mais, après tout, je me fiche pas mal de l’U-Corp, leur système de sécurité les regarde eux. Tant que je ne suis pas mêlé dans leur affaire… ce qui a failli arriver. Mais bon, passons.

Nous arrivons à nouveau dans le bureau, je m’installe et lui fais comprendre que je suis à même de signer les papiers. Je retrousse même les manches de ma chemise, comme si j’étais prêt à en découdre. Métaphoriquement parlant. Mais monsieur Hamilton me cloue tout aussi vite le bec. Il me prévient que les papiers sont déjà signés et il recommence avec cette histoire. Je ne suis pas normal. Et puis quoi encore ?! On va bientôt m’apprendre que je travaille pour l’U-Corp ? Que les Libéralistes, ce n’est que du flan ? Je fusille le scientifique du regard. Tu ne m’auras pas, mon p’tit. Même en y mettant toute ta volonté.

Et il reprend son monologue, refaisant pour une énième fois le cours de la Troisième Guerre mondiale qu’on m’avait déjà de nombreuses fois rabâché durant mes études. Je le sais bien, j’en ai vu, des Améliorés en action. Voire des Singuliers. Je ne peux pas m’empêcher de les envier, au fond. J’en ai rêvé, de ces pouvoirs, de ces facilités, mais le Protocole CL était claire : parfaitement négatif. A moins que…

Les paroles d’Hamilton parviennent à me faire basculer dans le doute. Pour la première fois de la journée je me mets à voir le médecin autrement. Je ressens sa force de conviction dans ce qu’il dit. Je me rappelle furtivement de mon index sur sa peau, de la douce folie qui s’est emparée de moi à ce moment. Et si… Hamilton n’était pas vraiment du côté du gouvernement. Après tout, pourquoi chercher autant à m’aider, moi, commun des mortels alors qu’il aurait tout intérêt à me cacher tout cela. Pour eux, mieux vaut l’ignorance que la vérité.

Je fronce les sourcils, peu à peu perdu par son discours. Ce que j’ai… moi… ? Alors que le scientifique fait une courte pause, je ferme un instant les yeux. Je revois ce jeune inconnu qui m’a presque sauté au visage alors que je ne faisais que lui tendre une main. Je revois avec quelle facilité déconcertante j’ai pu faire changer d’avis n’importe quelle personne. Juste par ce… toucher. Moi qui pensais détenir la clé de la persuasion.

Puis, l’homme aux cheveux clairs reprend, d’une voix plus douce, plus compatissante. C’est à ce moment que je me rends compte que je suis tombé dans ses filets habilement placés. Toute cette mascarade était-elle là uniquement pour ça ? Mais je rouvre les yeux, luttant pour qu’ils ne s’imbibent pas d’eau trop vite. Il me fixe du regard, me répète qu’il faut que je ‘prenne conscience’. Je déglutis difficilement. Il me tend un bout de papier plié en quatre, insistant pour que je le rappelle. Je tends une main légèrement tremblante. Au moment où ma peau entre en contact avec le papier, je comprends qu’il a gagné. Je me relève en rangeant le numéro dans ma poche de pantalon. Je m’incline respectueusement avant de faire demi-tour, et, sans un mot, je quitte la pièce.

Je pensais être soulagé de retrouver ma liberté. Mais même le léger vent de l’Avenue ne parvient pas à me faire déstresser. Je marche un peu trop vite. J’ai le dos un peu trop courber. Tout ce pourquoi j’ai lutté jusqu’à présent s'effondre sous mes yeux. Et je suis bien incapable de retenir le moindre morceau. Je ne pensais pas apprendre cela un jour. Parce qu’il me l’a bien fait comprendre, non ? J’ai des… pouvoirs. Comme l’enfant que j’étais aurait voulu en avoir. Mais je pensais être passé au delà de ça. Je pensais… je pensais ne pas en avoir besoin. Alors que, inconsciemment, je l’utilisais. Je sers mes mains dans mes poches tout en froissant le numéro du médecin. Voilà qu’il a réussi à briser l’équilibre précaire que j’étais parvenu à construire.

Cette fois-ci, je ne peux empêcher de laisser rouler une larme sur ma joue. De rage. De désespoir.
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