Alexander S. HamiltonRecherche et Développement
Données Grade : Chercheur en neuropsychologie - Département R&D Expérience : 110 Expérience utilisée : 70 Crédits : 252 Feuille de personnagePV: (44/44) | Sujet: Alexander S. Hamilton Mer 11 Mai 2016 - 0:11 | |
| Le joueur Ω. Disponibilités particulières : J'essaye d'être présent le plus souvent possible. Ω. Comment avez-vous découvert CLR ? : Via Shinobi no Hattan Ω. Êtes-vous sur Shinobi no Hattan ? Quel est votre pseudo là-bas ? : Yep, j'incarne Shido Ω. Changement de personnage et/ou Double-Compte : Nope !
Informations du personnage Ω. Prénom(s) : Alexander ; Stéphane Ω. Nom : Hamilton Ω. Age : 26 ans Ω. Race : Amélioré
Ω. Place au sein de la faction : Chercheur au Département de Recherche et Développement - U-Corp Ω. Grade/rôle : Chercheur en neurosciences, spécialité neuropsychologie de la mémoire, travaillant sur le développement cérébral et les mécanismes sous-tendant les processus mnésiques. Il travaille sur deux projets : le protocole CL et un projet sur la mémoire de façon générale (les différents types de la mémoire, Alzheimer, souvenirs...).
Ω. Classe : Tireur Ω. Pouvoir ou Suréquipement : Le pouvoir se trouve plus bas. Sous hide pour plus de... suspens ! Ω. Arme souhaitée : Pistolet - 9mm
Fichiers personnels
ACCÈS AU SYSTÈME INFORMATIQUE – U-CORP SERVEUR – DÉPARTEMENT RECHERCHE_DÉVELOPPEMENT IDENTIFIANT : Dr. A. HAMILTON MOT DE PASSE : ************* --------------- BIENVENUE Dr. HAMILTON --------------- CHEMIN D’ACCÈS : D:\SERVEUR_COMMUN\U-CORP\DÉPARTEMENT_RECHERCHE_DÉVELOPPEMENT\GROUPE_MÉMOIRE\DOSSIERS_PERSONNELS\HAMILTON OUVERTURE… --------------- ACCÈS : FICHE_PERSONNELLE CRÉATION : 02 SEPTEMBRE 2161 DERNIÈRE MODIFICATION : 19 DÉCEMBRE 2164 OUVERTURE… --------------- SÉLECTION DU FICHIER :
- DESCRIPTION PHYSIQUE - ENREGISTREMENT AUDIO:
« Ils veulent que je me décrive, dire à quoi je ressemble et qui je suis. Apparemment, c’est la procédure habituelle lorsqu’un petit nouveau intègre l’équipe. Par où commencer… je ne sais pas, moi. Eh bien, ce que je peux dire, c’est que je ne suis plus le petit garçon qui courait dans tous les sens il y a vingt ans ! Aha, j’ai l’impression de me sentir « vieux » ! Le temps a passé. Non, je dirais même qu’il s’est envolé ! Bref, je suis là tout seul devant mon bureau en train de parler à un ordinateur. Bon, un peu de sérieux, on commence.
La première chose que les gens remarquent en me rencontrant est sans doute ma chevelure noire coiffée en bataille. Je n’ai jamais fait attention à mon capital capillaire… Disons plutôt qu’il n’était pas très capricieux. Cela fait plusieurs années maintenant que je me coiffe de la même manière. Tous les matins, je mets un peu de gel dans les mains à la sortie de la douche puis, les yeux fermés, je remue mes cheveux dans tous les sens avant d’admirer le résultat et de déclarer, toujours sur le même ton « Impeccable ! ». Bon, okay : ils sont coiffés n’importe comment, je l’avoue… mais je m’arrange pour qu’ils encadrent mon visage et soient mis en l’air à l’arrière de mon crâne.
Deuxièmement, et beaucoup me l’ont déjà dit : j’ai une attitude froide, un peu hautaine parfois. Avec les années… ‘Tain, j’ai l’impression d’avoir cinquante piges ! Et rien que le fait de dire « piges » me vieillit encore plus ! Ah ! Arrête de parler, ils enregistrent tout ! Ahem… où j’en étais… ah oui : avec les années, j’ai compris que pour être un minimum respecté, il fallait avoir un côté un peu solennel, voire donner l’impression d’être intransigeant. Cela permet d’éviter de se faire marcher sur les pieds. Du moins en général.
Passons au visage. Celui-ci est plutôt ovale, avec une mine sobre et généralement sans émotion apparente… côté solennel, hein. J’ai de beaux yeux bleus sombres qui m’ont valu plusieurs petites amies au lycée et à la fac. Certaines d’entre elles d’ailleurs me demandaient, en riant je vous rassure, si elles pouvaient me voler mes iris… aaaaaah, les filles. A l’époque, je portais des lunettes qui me donnaient un petit côté « geek sexy », et elles craquaient toutes ! Heureusement que je les enlève de temps en temps, sinon je ne pourrais pas faire un pas sans me faire harceler par mes « prétendantes » ! Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Ça va faire bien sur mon dossier, ça… Enfin bon, je ne porte mes lunettes que lorsque je suis fatigué ou pour travailler. Vu que ma myopie n’est pas très développée, l’ophtalmologiste m’a conseillé de ne porter mes carreaux que pour reposer mes p’tits yeux.
Le corps à présent… ma silhouette est fine, élancée et harmonieuse. Je ne suis ni obèse, ni anorexique et encore moins bodybuildé ! Ma stature et ma carrure me conviennent parfaitement et je ne compte pas changer tout cela… du moins, pas pour l’instant ! Au niveau de mon abdomen, sur la droite, j’ai une cicatrice qui s’est estompée avec le temps. Un accident banal qui arrive si souvent durant l’enfance. Un accident de… balançoire… oui je sais, ça fait beaucoup moins classe et viril, hein ? Si l’anecdote vous intéresse, je me ferai une joie de vous en parler ! Enfin, si un jour quelqu’un accède à cet enregistrement.
Parlons maintenant de mon style vestimentaire. Quand j’étais plus jeune, je m’habillais de façon assez fantaisiste, sans réellement me soucier de mon apparence. Je portais des vêtements car c’était une obligation, je ne me posais aucune question du style « Est-ce que mes chaussures sont assorties à mon pull bleu marine ? » ou encore « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre aujourd’hui ? ». Je prenais un t-shirt, un pull, un pantalon, des sous-vêtements et hop, le tour était joué. Mais aujourd’hui, je suis plus… pointilleux. Et puis, l’U-Corp attend de ses employés une certaine tenue.
Quand je suis au bureau, je porte toujours un costume intégralement noir : pantalon, veste, chemise, ceinture, chaussures. Tout est noir et sombre. Bonjour l’originalité, mais c’est comme ça ! Il m’arrive de porter une blouse blanche lorsque je suis au labo, mais de façon générale, je suis derrière mon ordinateur à traiter les résultats de nos analyses.
Par contre, quand je suis de retour chez moi, en famille ou bien en mode « décontracté », je revêts des vêtements généralement clairs, bien assortis en termes de coloris et de matière… enfin bon, je ne vais pas vous faire un topo sur comment bien se fringuer. Faut vraiment que j’arrête de raconter n’importe quoi là-dessus, moi.
Et, pour terminer mon physique, je vais vous parler des accessoires que je porte habituellement. J’ai, sur l’annulaire de la main gauche, une bague noire et argentée, marquée du symbole de l’équipe dans laquelle je travaille au Centre de Recherche et Développement.
*SILENCE*
Bon, j’ai essayé de trouver les mots pour décrire ce symbole mais je n’y arrive pas… j’ajouterai un fichier visuel à mon dossier.
Je porte également un réseau de bretelles, un holster d’épaule pour être exact, qui me permet de ranger mon arme de poing, un neuf millimètres qui m’aura sauvé la vie plusieurs fois et que je considère comme mon ange gardien. Bien qu’étant scientifique, je suis loin d’être inoffensif ! Fort heureusement, cela fait plusieurs mois que je n’ai pas eu besoin de m’en servir. Enfin : je touche du bois !
Enfin, je possède un calepin électronique qui me permet de noter tout et n’importe quoi quand c’est nécessaire. Cela fait plusieurs années que je l’ai, autant vous dire que j’ai pratiquement toute ma vie d’écrite là-dedans ! Je le garde bien au chaud dans l’une des poches intérieures de ma veste de costume.
Et… je crois avoir fait le tour. C’est bon pour le physique. »
- DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE - ENREGISTREMENT AUDIO:
« Après le physique, le côté psychologique maintenant… Que dire, que dire. Difficile de vous parler de ma façon d’être sans aborder mon passé.
Je suis dans ce qu’ils appellent le « Siège ». Cette immense ville à la pointe de la technologie, construite dans l’Arizona. Mes grands-parents sont des rescapés de « l’apocalypse ». Vous savez, ce joyeux bord… euh, désordre qui a ravagé la Terre il y a plusieurs années ? Enfin bref, ils se sont installés ici et, une cinquantaine d’années après, ma sœur Mary et moi avons vu le jour.
J’ai eu une enfance plutôt agréable, ma famille était très soudée et je n’ai eu que quelques problèmes mineurs. Des disputes avec ma petite sœur, mais rien de bien méchant. Notre relation était basée sur ce bon vieux dicton : « Frères et sœurs s’entendent comme chien et chat ! ». Mais à part cela, tout allait pour le mieux.
Mon père, Maxence Hamilton, était un homme très gentil, attentionné et qui prenait plaisir à faire des blagues tout le temps. Mais outre ce caractère quelque fois enfantin, il était juste et autoritaire. Avec lui, je peux vous dire que nous filions droit, ma petite sœur et moi. Je me rappelle encore les contrôles que nous faisions à l’école primaire, quand nous étions assis face à notre père dans le canapé tandis que celui-ci, nos feuilles et cahiers de cours entre les mains, nous interrogeait. C’était assez stressant, surtout qu’à l’époque je n’apprenais pas beaucoup mes leçons… j’avais des « facilités » pour me sortir de la plupart des situations !
De l’autre côté, ma mère, Émilie Garnier, était la douceur et la protection incarnée. Chaque fois que nous souhaitions obtenir quelque chose, ma sœur et moi, nous demandions en premier à notre mère, bien plus à l’écoute de nos « caprices » que notre père. Durant toute notre enfance, elle nous a embrassé de son amour, ce qui je pense a fait de nous des êtres humains amicaux et empathiques… enfin, pour ma sœur, sans doute… mais je vous expliquerai ça tout à l’heure.
L’éducation que j’ai reçu par le passé ont fait de moi un homme bien et responsable, voire parfois autoritaire. J’ai appris à me mettre à la place des autres pour les écouter, les aider, mais aussi faire preuve de droiture et de justice ! Il faut savoir faire le juste milieu entre l’empathie, la morale et la justice. Être trop empathique vous conduit à la naïveté, les gens profiteront de vous en usant de vos sentiments. Alors qu’être trop juste peut faire de vous un insensible, dénué d’humanité. Ces deux concepts abstraits existent bel et bien et chacun d’entre nous doit être en mesure de les utiliser à bon escient et ne pas se laisser emporter par ses émotions ou sa soif de justice…
*SILENCE*
… mais garder tout contrôle me fait défaut depuis quelques temps.
Il y a de cela six ans, ma mère a été victime d’une agression. C’était un membre du Gang. Elle n’est pas morte, fort heureusement, mais disons que l’état dans lequel cette pourriture l’a laissée est pire que la mort. Retrouvée par des passants, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital et placée dans un coma artificiel. Elle a subi de nombreux chocs, et d’après les médecins, le cerveau a été durement touché. Même si elle venait à se réveiller un jour, sa mémoire était brisée en mille morceaux… Après en avoir voulu à ce petit merdeux, j’en ai voulu à la terre entière !
Il m’a fallu plusieurs mois pour m’en remettre. Malgré son caractère endurci, mon père en a eu le cœur brisé. Quant à ma sœur, celle-ci a choisi le mutisme comme refuge, et reste aujourd’hui enfermée à la maison, chez nos parents. Quant à moi… hm… je n’ai pas envie de m’étendre là-dessus… Je finirai ça plus tard… »
- RAPPORT DU PROTOCOLE CL:
Ω. Identité : Alexander Stéphane Hamilton Ω. Nationalité : Citoyen Français Ω. Score aux tests psychométriques - QI : 124 (Intelligence hautement supérieure) Ω. Pathologies liées au vieillissement : Risque de démence (Alzheimer) - Probabilité : 15% Ω. Antécédents médicaux : Parent atteint de démence (Alzheimer) Ω. État physique : Bonne condition physique Ω. État mental : Cerveau sain
Ω. Anomalie(s) génétique(s) : FICHIER CRYPTÉ
Histoire - Trame narrative
Tandis que les habitants du Siège étaient déjà, pour la plupart, en train de dormir bien au chaud chez eux, un individu s’était installé dans une rue mal éclairée à deux pas d’un quartier pauvre de la cité. De temps en temps, il jetait un coup d’œil autour de lui avant de replonger le nez dans le calepin électronique qu’il tenait entre les mains. Soudain…
« Salut Adrian. Alors : qu’a donné ta petite excursion ? »
Le dénommé Adrian, après avoir reconnu la voix de l’un de ses frères du Gang dans une ruelle voisine, vint à sa rencontre après s’être assuré que personne ne l’avait suivi. Il retira le sac sanglé sur son dos, le posa à terre et se mit à fouiller son contenu à la recherche d’une espèce de coffret métallique. Il le sortit et le présenta à son comparse, accompagnant son geste de quelques explications :
« Ça n’a pas été simple, mais le « concepteur » a finalement terminé son ouvrage. Regarde… »
Il appuya sur l’unique bouton présent sur la couche supérieure de la boîte et celle-ci s’ouvrit, révélant ainsi un objet d’une grande rareté. Un revolver de très belle facture flambant neuf. Le criminel le récupéra délicatement avant de l’examiner sous toutes ses coutures.
« C’est superbe… une fois encore, notre vieil ami a fait du travail remarquable ! - Je ne te le fais pas dire ! Indétectable, fiable à cent pour cent… Une merveille ! - Il sera parfait pour notre dernière recrue ! »
Tandis que ces deux bonshommes discutaient, une ombre se faufila jusqu’à eux avant de venir se dissimuler à l’angle de la ruelle, derrière des containers à ordures. Il se pencha discrètement sur le côté et scruta la scène, attentif. Il récupéra dans la poche intérieure de sa veste un appareil étrange qu’il pointa en direction des deux inconnus. En quelques secondes, l’outil de l’U-Corp les identifia : Niels Mathiassen et Adrian Moreau, deux membres du Gang recherchés par la police. En voyant les noms s’afficher sur l’écran, l’espion esquissa un sourire.
« Enfin te voilà… murmura-t-il avant de porter son attention sur le coffret ouvert que tenait Adrian. »
Quel était le contenu de cette mystérieuse boîte ? L’inconnu, poussé par sa curiosité, se mit alors à escalader le mur à côté de lui pour ainsi avoir une vue d’ensemble. Malgré sa maladresse, il parvint à se hisser, lentement, jusqu’au balcon du bâtiment voisin et continua son observation. Mais au moment où il s’accroupit, un chat prit peur en le voyant et, après avoir lâché un miaulement rauque et agressif, s’enfuit avant de percuter un tas de caisses. Le tout fit un boucan terrible qui ne manqua pas d’alerter les deux hommes en contrebas.
« Bordel c’était quoi ça ?! - T’occupe, on se r’trouve à la planque ! lâcha Adrian avant de renfermer le mystérieux objet dans son coffret et de s’enfuir. »
Voyant que la situation dérapait, l’inconnu se redressa vivement avant de s’approcher du rebord du toit. Après avoir jaugé la hauteur qui le séparait du sol, il finit par sauter et atterrit sur le deuxième individu. Il le plaqua violemment au sol avant de sortir une matraque télescopique de l’étui sanglé à sa ceinture. Il actionna la batterie à l’aide d’un bouton pression et électrifia son arme avant de neutraliser le premier membre du Gang.
« Eh bah ! Les gadgets de l’U-Corp sont franchement sympas ! lâcha-t-il en examinant l’arme contondante qu’il tenait entre les mains, avant de reporter son attention sur l’homme à terre. Je viendrai te chercher plus tard… j’ai autre chose à faire pour le moment… »
L’individu se redressa brusquement et aperçut le fuyard bifurquer au bout de la rue. Sans perdre une seconde, l’espion s’élança à la poursuite d’Adrian et emprunta d’autres ruelles parallèles afin de le rattraper le plus rapidement possible. Ils arrivèrent tous deux sur une place vide au bout de laquelle se dressait un muret donnant sur des plateformes bordant un canal artificiel. Sans se soucier de son poursuivant, le criminel escalada l’obstacle avant de redescendre lourdement sur le métal et de continuer sa course. L’inconnu fit de même et, après une réception plus ou moins parfaite, talonna sa cible.
Adrian, qui cherchait tout autour de lui une entrave assez conséquente pour semer son opposant et s’enfuir, profita d’une ouverture sur sa gauche pour s’engouffrer dans une autre ruelle. « Si tu crois pouvoir m’échapper… »
Le mystérieux individu fit de même, fixa du regard sa cible qui emprunta un escalier menant au toit de l’immeuble à proximité, puis entreprit à son tour l’escalade, ponctuant par la même occasion sa phrase :
« … tu te trompes lourdement ! »
Arrivés sur les toits, nos deux individus continuèrent leur course-poursuite pendant encore une dizaine de minutes.
« Mais qu’est-ce que tu m’veux, putain ?! lâcha l’essoufflé qui ne parvenait pas à se débarrasser de ce poursuivant. »
Mais aucune réponse de la part de ce dernier. Il ne connaissait ni son identité, ni la raison pour laquelle il le traquait depuis maintenant une bonne demi-heure.
Tout à coup, sans faire attention où il posait les pieds, Adrian marcha sur la verrière qui recouvrait une galerie marchande du quartier. Bien évidemment, son poids ne lui permit pas de passer sans encombre, si bien que la vitre se brisa en mille morceaux, entraînant le pauvre homme dans sa chute.
Blessé et désormais immobilisé, le membre du Gang constata l’étendue des dégâts : des bris de verre s’étaient fichés dans sa jambe. Il était pris au piège. Après avoir rampé sur quelques centimètres, il releva la tête et vit alors l’ombre qui le toisait.
« Bordel… mais t’es qui toi ? »
Son interlocuteur, jusqu’ici masqué par l’obscurité régnante, s’agenouilla et révéla son visage. Alexander Hamilton.
« Tu ne me connais pas… mais moi, je te connais, Adrian Moreau. - T’es de U-Corp ? T’es un flic ? - Oui et non. - Oh merde… ngh… la pr… pas la prison ! - Rassure-toi, je ne compte pas t’envoyer en prison… »
Sur ces mots, Alexander se releva et récupéra le sac du blessé qui avait glissé sur le sol, au beau milieu du verre brisé. Après l’avoir fouillé, il posa le coffret sur le sol, à côté du blessé et appuya sur le bouton pour le déverrouiller.
« Lâche ça, espèce d’ordure ! - Ordure ? C’est moi que tu traites d’ordure ? - U-Corp et les gens comme toi doivent disparaître et… argh ! »
Le pauvre Adrian serra sa jambe entre ses mains tant les plaies sanguinolentes le faisaient souffrir. Notre protagoniste, quant à lui, examina l’arme à feu déposée dans le contenant avant de le prendre dans ses mains.
« Il est très beau. Mais est-il efficace ? »
Immédiatement après, il pointa la bouche du canon sur la jambe encore valide du blessé et tira une balle de sang-froid. Adrian hurla de douleur avant de se tordre dans tous les sens.
« Mais putain !! T’es un grand malade !! - La ferme ! Je vais te poser une seule et unique question : te souviens-tu du 5 novembre 2155 ? - Quoi ? - Le 5 novembre 2155 ! Ça ne te rappelle rien ?! - Je… ngh… je ne sais… »
Sans lui laisser le temps de terminer sa phrase, notre vengeur se rapprocha subitement du visage du blessé, bloquant sa gorge à l’aide de son avant-bras avant de hurler :
« Tu ne te souviens pas ?! Il sortit de l’une de ses poches la photo de sa mère, lorsque celle-ci était encore en état de poser pour des photos. Cette femme, elle ne te dit rien ?! - Argh ! Je ne sais… plus ! répondit-il en détournant le regard. - Émilie Garnier ! Regarde son visage et ose me dire que tu ne te souviens pas d’elle ! »
Peu à peu, Alexander sentit son cœur s’emplir de haine et de colère. Les événements qui s’étaient produits il y a six ans continuaient encore aujourd’hui de le hanter. Mais maintenant qu’il tenait le coupable, il était hors de question de le laisser filer. Voyant qu’Adrian esquivait le plus possible l’interrogatoire, le jeune adulte rangea la photo avant de se redresser. « Tu as brisé nos vies en voulant jouer le caïd… Il approcha petit à petit les mains autour du crâne de sa victime et poursuivit Cela fait longtemps que j’attends ce moment… »
Le criminel, horrifié, tenta de reculer mais il était dans l’incapacité de bouger quoi que ce soit. Il leva légèrement la tête avant de fixer le regard noir que lui adressait son bourreau.
« Que… que vas-tu me faire ?! - Comme je te l’ai dit, tu n’iras pas en prison. Ce serait une punition bien trop douce à mes yeux. Non… je vais te tuer de mes propres mains ! »
Sur ces mots, Alexander agrippa le crâne de sa victime et utilisa son pouvoir pour pénétrer dans son esprit et accéder à l’ensemble de ses souvenirs.
Il fallait à présent en trouver un crucial, qui pourrait parfaitement convenir. Mais notre vengeur avait déjà sa petite idée en tête. Avide de réponses, il décida de remonter six ans en arrière… le jour où Adrian agressa sa mère.
##### ESPRIT D’ADRIAN MOREAU ##### ##### 5 novembre 2155, 16h05#####
Alexander se mit à revivre les souvenirs de sa cible. Dans un des quartiers mal famés du Siège, Adrian restait immobile, les yeux dirigés vers le bas et une capuche recouvrant sa tête et son visage. Il entendit alors un bruit qui semblait s’approcher. Des pas. Il tourna la tête sur le côté et vit une femme qui, chargée de sacs, passerait devant lui d’ici quelques secondes. C’était sa chance.
Au moment de la croiser, il s’interposa et la menaça à l’aide d’un couteau. La pauvre femme, horrifiée, tenta de rebrousser chemin mais il était trop tard : Adrian lui asséna un violent coup dans le dos. Fort heureusement, l’attaque n’était pas mortelle, mais la pauvre femme tomba la tête la première sur le sol avant de s’évanouir. Le criminel en profita pour lui faire les poches, récupéra les quelques crédits qu’elle avait sur elle et prit la fuite. Alexander observa impuissant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il sentit sa colère croître de plus en plus, avant d’arrêter le souvenir brusquement. « Bien… revenons en arrière… » songea-t-il avant de rembobiner le fragment mémoriel qu’il visionnait depuis plusieurs minutes, revenant ainsi bien avant l’agression.
Il imagina un tout autre scénario. Se remémorant son enfance, notre protagoniste se souvint que son père détenait une arme à feu qu’il n’utilisait qu’en cas d’extrême urgence. Un cadeau de son propre père. Et si celui-ci s’était retrouvé en possession d’Émilie Garnier ? Voilà qui changeait la donne !
Alexander changea alors le souvenir de sa cible avant de le rejouer et d’en apprécier la chute. Cette fois, la scène fut totalement différente. Au moment de l’agression, sa mère dégaina l’arme à feu avant de la pointer vers le criminel. Celui-ci, malgré la panique, savait qu’il ne pouvait nullement reculer : il se rua sur la femme qui, sans se poser de questions, appuya sur la gâchette.
Touché en plein cœur, Adrian Moreau était à deux doigts de rendre l’âme…
##### ESPRIT D’ADRIAN MOREAU ##### ##### FIN DU REMIX MÉMORIEL #####
Dans le monde réel, Adrian se mit alors à convulser. Son cerveau, qui tournait constamment à plein régime, analysa la modification mémorielle qu’il venait de subir et constata le paradoxe : pourquoi fonctionnait-il toujours alors qu’il s’était vu mourir six ans plus tôt ? Il ne lui en fallut pas plus pour réagir : peu à peu, les neurones du criminel se mirent à éclater, entraînant l’apoptose des cellules cérébrales voisines. En une fraction de seconde, l’information traversa l’intégralité de son corps et atteignit l’ensemble des organes. Les muscles se contractèrent subitement, les poumons cessèrent de fonctionner et le cœur finit par s’arrêter…
Adrian Moreau, étendu sur le sol, ne respirait plus. Alexander examina les lieux du crime et, après avoir rapidement relevé les indices présents, s’assura de ne laisser derrière lui aucune trace de son passage. Il essuya la crosse de l’arme avant de la jeter aux pieds de la victime. Les preuves de ce meurtre étaient minces : personne ne remonterait jusqu’à lui.
Soudain, alors qu’il allait quitter les lieux et rentrer chez lui, un grésillement résonna à proximité du corps sans vie d’Adrian. Alexander s’approcha et vit alors le téléphone de la victime qui vibrait. Préférant ne pas s’attirer davantage d’ennuis, le membre de l’U-Corp fit demi-tour et sortit de la zone.
Justice venait d’être rendue.
Dernière édition par Alexander S. Hamilton le Sam 21 Mai 2016 - 16:45, édité 3 fois |
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