[Event 0] Bonne année !

Le gala de ce soir est annoncé depuis un bon bout de temps maintenant, or je ne m’étais pas réellement penché sur le sujet. C’était à mes yeux une mascarade de plus pour permettre aux privilégiés d’étaler leur fortune entre eux, et d’en profiter pour cracher sur les pauvres qu’ils exploitent par la même occasion. Par ailleurs j’ai bien réfléchi et cette petite soirée pourrait s’avérer plus qu’intéressante. Sans être convoqué directement, on m’a rapidement fait savoir que Kurskov tenait absolument à ce que les divers barons du gang soient présents ce soir pour toutes sortes de raisons. Mais ce petit malin n’a même pas été capable de nous obtenir des places, il faut vraiment tout faire soi-même par ici. Malgré l’importante évolution de mon cabinet de psychiatrie, je reste tout de même d’un rang inférieur pour espérer être invité dans un événement pareil. Je soupirais calmement, faignant réfléchir à une solution que j’avais pourtant trouvée il y a bien longtemps. Ma famille est une des plus riches de tout le siège, et même si je suis partie il y a 7 ans maintenant, je reste malgré tout une Williams. Retourner leur rendre visite à nouveau me donne la nausée, depuis mon départ je suis revenue trois ou quatre fois afin de me servir dans ce qu’il pouvait encore m’offrir, et à chaque fois c’est la même comédie. Ils ne sont pas contents et essayent en vain de me le faire comprendre, or ils doivent savoir depuis tout ce temps que je n’écoute que moi non ? Je ferais comme à mon habitude, je leur prendrais un carton d’invitation et partirai aussi vite que ma venue, pas de quoi s’inquiéter. En espérant qu’ils ne m’agacent pas au point que l’envie me prend de leur trancher la gorge.

En arrivant devant l’immense villa de mes parents, je ne pus retenir un soupir d’exaspération. Je me dépêchai de franchir la double porte en bois qui menait au couloir principal et tomba nez à nez avec mon ancienne servante personnelle, maintenant agressée par d’immondes rides sur tout le visage.

« Charlie... Vous ne pouvez plus venir ici, vos parents ont pourtant été clairs...»

Le premier mot sortit de sa bouche suffit à me mettre en colère, d’un regard noir qui prouvait que j’étais des plus sérieuses, je haussais le ton afin de lui faire comprendre mon intention.

« Ne m’appelle pas comme ça malheureuse ! Je suis ici chez moi et tu ferais mieux de ne pas intervenir. »

Après l’avoir bousculé nerveusement, je continuais ma route jusqu’au salon préféré de mes parents. La maison n’avait pas changé et ce n’était absolument pas surprenant. Ils sont très conservateurs et détestent par-dessus tout le changement, comment pourraient-ils bien remplacer un tableau quelconque par un autre ? Je poussais violemment les portes du salon, sachant pertinemment que tout le monde se trouverait derrière. Leurs yeux apeurés me faisaient jubiler de l’intérieur, étais-je si effrayante ? Un détail me marqua pourtant : Juliette. Ma petite sœur me regardait avec des yeux remplis de haine, sans aucune once de peur en elle. J’ai brisé ton cœur pauvre petite fille ? A quoi bon avoir un cœur dans un monde aussi cruel et impitoyable. Du moins je te préfère ainsi, tu iras peut-être plus loin que les espèces d’assistés qui nous servent de parents. Avec un sourire éclatant, je m’adressais à eux et immédiatement ils donnaient l’impression d’être plus détendu et rassuré.

« Ne prenez pas cette aire de détresse, je viens uniquement vous emprunter une place pour le gala de ce soir, en espérant que vous n’y participez pas vous aussi. »

« Charlyse tu sais pertinemment que nous devons y être présent avec ton père, en tant que représentant de la famille Williams. »

« Peu importe, je serais là moi aussi. »

« Tache de rester sage, nous ne pouvons pas nous permettre de faire mauvaise impression tu sais... »

J’écoutais à moitié ses paroles, mais je compris rapidement qu’elle appréhendait diverses bêtises de ma part lors de cette soirée. Il est évident que j’ai du mal à contenir mes pulsions lorsque quelques choses d’intéressant s’offraient à moi, mais je savais tout de même rester quelqu’un de digne et respectable. Mon identité en tant que baronne et surtout l’avenir de ma profession en psychiatrie était en jeu ce soir encore plus que n’importe quel autre jour. Après avoir fouillé dans un des nombreux tiroirs de la pièce, mon cher père s’approcha de moi et me tendit une invitation à l’intérieur d’une enveloppe ultra soignée. C’était presque trop facile, et même si j’allais malheureusement devoir partager la soirée avec eux, j’étais satisfaite de pouvoir y accéder aussi facilement. Sans même un merci, je fis demi-tour et reparti en direction de ma Porsche pour me préparer à ce soir.

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J’étais arrivé un peu en avance pour ne pas devoir faire mon entrée accompagné de mes vieux parents. Une robe de soirée rouge écarlate moulée à la perfection mon corps de rêve accompagné d’une paire d’escarpins en daim noir, avec bien sur des semelles rouge, emblématique des chaussures de ma très ancienne famille. Les gardes du corps à l’entrée de la salle m’avaient fait rentrer avec grande politesse et hypocrisie, ces idiots ne pouvaient pas savoir qu’une criminelle importante venait en fait observer chaque détail de ce gala ridicule.

« Je vous en prie Madame Williams, c’est un honneur de vous avoir parmi-nous. »

Il y avait déjà grand monde et je ne parle pas seulement des journalistes. Ils me gâchent sincèrement la vue, pourquoi est-ce qu’ils sont obligés d’être autant pour ramener de toute façon, les mêmes images de la soirée ? Je regardais attentivement autour de moi, il y avait avant tout des familles riches comme la mienne, facilement reconnaissable grâce à leurs habits fraichement sorti du pressing et leurs gosses aux allures insupportables. Ils se comportent comme si leur existence valait quelque chose, comme si sans eux un avenir était impossible. Quelle vulgarité.

Avec des sourires aussi faux qu’un poney rose, je saluais les connaissances de ma famille et écoutais leurs mensonges avec grand plaisir, ma sœur Juliette est une magnifique jeune fille ? Mes parents sont des gens parfaitement respectables ? Leurs chaussures ont encore beaucoup de succès en 2164 ? Oui, évidemment, bien sûr. Vivement que mes parents arrivent finalement, qu’on me laisse un peu en paix. S’ils pouvaient me lécher les pieds afin que nos familles respectives restent dans de bons termes, ils le feraient sans hésiter, qu’est-ce que c’est pathétique.

J’avais réussi à me faufiler jusqu’au bar afin de récupérer une coupe de champagne, c’était pour l’instant la meilleure chose de la soirée. Assis sur un tabouret, je regardai un individu sans cheveux qui s’avançait pour faire une espèce de discours. Blablablabla, qu’est-ce que ça pouvait être barbant. C’est qui lui d’ailleurs ? Faudrait peut-être que je m’intéresse à la politique un de ces jours, cet homme à la tête de troll était certainement important. J’avais des yeux partout, veillant les faits et gestes de grands nombres de personnes présentent aujourd’hui et en tournant la tête, je vis mes parents entrer mains dans la main dans la salle de bal.

Un événement très spécial était préparé pour la soirée d’aujourd’hui afin de fêter le centenaire du Siège. C’était certainement le genre d’événement ou les préparateurs avant dépensés sans compter, buffets à volonté, boisson de haute gamme avec du personnel qualifié pour s’occuper de chaque personne participant à cette soirée. C’était généralement ici que tout les richards devaient ce retrouvé pour péter plus haut que leur cul tous ensemble. Ethan n’avait pas assez d’influence pour recevoir une invitation pour participer à ce genre d’événement, surtout que vu le genre d’homme qu’il était, on pourrait se demandé ce qu’il irait faire dans un endroit pareil. Il n’en a certainement rien à foutre de fêter le centenaire du siège, mais, c’était une bonne occasion de faire des rencontres. En tant que nouveau baron du trafic d’armes, il avait très peu d’influence et n’était pas très connu même au sein du gang. Enfin entre vous et moi, c’était également pour y rencontrer de jolies demoiselles riches histoires de pourquoi pas gagner un peu d’argent en utilisant son charme pour les attraper dans ses griffes. Après tout, c’était un moyen comme un autre de réussir à gagner du fric même si la méthode était à discuter, je vous l’accorde.

Bon, le problème, c’est qu’il n’avait aucune invitation pour pouvoir, y entrer, alors comment faire ? Tué un invité dans l’espoir de prendre son invitation ? Trop risqué si, jamais il choisit une personne trop connue, il sera découvert direct à l’entré et risque de passer un très mauvais moment si vous voyez ce que je veux dire. Non, il va valoir utiliser ses compétences d’éloquence en espérant convaincre les gardes de le laisser entrer à cette soirée. Bon sang ce n’était pas le plan le plus génial de la terre, mais c’était sa seule chance potentielle vue le peu d’influence qu’il possède au sein du siège. Si seulement il avait un peu travaillé pour son avenir, d’un autre côté, il n’aurait jamais rejoint le gang si monsieur avait continué ses études au lieu de jouer au beau gosse. En tout cas, Ethan était déterminé à jouer sa dernière carte pour y participer même si c’était la seule qu’il avait dans sa poche, espérons pour lui qu’il pioche la bonne. Il s’était quand même bien habillé, car il n'était pas très riche, mais avait quand même acheté un costard pour des occasions comme celle-ci.

Monsieur était sur son trente et un, beau gosse ayant mis son parfum préféré pour attirer les donzelles, pathétiques à croire qu’il n’avait que cela à l’esprit. Arriver devant le bâtiment du PDG du siège où il y avait des gardes posté à l'entrée afin faire la surveillance et vérifier les invitations de chaque personne voulant rentrer à cette réunion de richards. Ethan fessait un peu tache dans le lot même si physiquement, on y voyait que du feu, espérons que ses manières suivent sinon la mission sera perdue avant même d’avoir commencé. Bon déjà la marche ce n’est pas trop mal même si bon ce n’est pas encore parfait, il se plaça alors dans la file et attendit son tour comme un grand. Mince voilà, c’est parti, il était tombé sur une belle femme juste à côté de lui et essaie de la draguer comme toujours. Franchement, tu aurais pu attendre quand même d’être entré, tu vas briser tes chances déjà qu’elles étaient mince. C’était écris sur son front, bonjour, j’essaie de rentrer dans la fête en te fessant les beaux yeux, bien sûr sa tactique avait échoué noir sur blanc, mais, ce n’était pas avec si peu qu’il allait abandonner l’idée d’aller à cette soirée. Le moment crucial était arrivé, devant le garde celui-ci devait montrer son invitation.

- Bonjour monsieur, bienvenu à notre soirée. Invitation, je vous prie.

-Mon invitation ? En réalité, je suis avec quelqu’un, elle surement déjà à l’intérieur du coup, je vais la rejoindre en vous remerciant de votre accueil ! Aller salut !

Bip perdu, franchement, c’était quoi ce plan pourri ? Alors que le garde était sur le point de faire sortir monsieur, une femme vêtue d’une robe de soirée rouge écarlate approcha des gardes qui étaient sur le point de mettre Ethan dehors. Il était venu avec elle ? Sois ce mec à une chance de cocu sois cette femme lui avait trouvé du charme, si seulement elle savait à qui elle avait à faire, elle l’aurait certainement envoyé balader comme la femme de la file d’attente. Elle lui fit alors un sourire coquin, décidément, j’ai du mal à comprendre.

- Vous voyez ? Je vous avais bien dit que j’étais venu avec quelqu’un.

Les gardes laissèrent alors Ethan entrer dans le bâtiment en compagnie de cette femme qui avait subitement décidé de l’ignorer sans raison après lui avoir donné un coup de main. Ethan n’était pas du genre à abandonner si facilement surtout après un sourire pareil. Elle avait pris la direction du bar, parfait, c’était justement l’endroit rêvé pour lui de commencer son jeu pathétique de séduction. Décidant alors d’aller la rejoindre avant que quelqu’un lui vienne prendre sa place. Ethan n’avait même pas remarqué crâne d’œuf faire son joli petit discourt, en réalité, il n’était déjà pas venu pour cela à la base donc bon… C’est devant le bar qu’il retrouva celle qui l’avait en quelque sorte sauvé d’un bon coup de pied au cul pour avoir essayé d’entrer sans invitation. La fixant dans le blanc de ses yeux avec son regard de pseudo-séducteur.

- Dit donc beauté, tu sais que tu es la plus belle femme de cette soirée. Voyons ou sont donc passée mes manières, je me nomme Ethan, Ethan Drake et toi, c’est quoi ton joli petit nom ?

Bien sûr, il en avait profité pour lui attraper la main tout en lui fessant la bisse dessus. Le geste typique du tombeur qui se la joue trop, mais, bon ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait changer surtout qu’il était venu justement pour cette raison. C’était également l’occasion de rencontrer des personnes importantes, mais, en voyant une aussi belle femme vêtue d’une robe mettant ses formes en valeur, il avait plus que son attention sur elle. Bon, on prend les paris ? Une gifle ? Un vent ? Je suis impatient de voir cet imbécile de dragueur se faire rejeter.

hrp:

Un homme créait des problèmes à l’entrée de la salle, essayant par diverses manières de s’introduire et il n’était clairement pas bon pour ça. Cet imbécile pensait certainement que le gala serait ouvert au vulgaire tel un moulin, comme c’est naïf et pathétique... Si toute chose de la vie était accessible aussi facilement à une autre personne que moi, cela se saurait. Il n’abordait pas la bonne technique d’approche, c’était pourtant simple. Par ennui ou pur don de générosité, je me suis levé de ma chaise et approché d’eux afin de le faire entrer. Un sourire coquin aux lèvres, j’étais plutôt convaincante dans le rôle d’une femme qui vient chercher son amant oublié à l’entrée.

Une seconde après avoir fait demi-tour mon sourire s’évanouit, laissant place à un éternel visage de femme dure et froide. J’ai l’étrange sensation que cet individu me suit. Ce n’est pas parce que je t’ai donné un minuscule coup de pouce qu’il faut maintenant te coller à mes escarpins chéri... Ce pressentiment se confirma quand il s’assit sur le tabouret juste à côté du mien, comme un toutou au pied de son maître. Tout en ignorant complétement son visage, je buvais une fine gorgée de ma coupe en observant chaque détail de son costume. Quel manque de goût... Son costard est tellement simplet qu’il pourrait convenir à n’importe quel imbécile. Génération sans prise de risque comme on dit.

D’un simple regard je pouvais remarquer que son costume n’était absolument jamais porté, il l’avait certainement acheté pour l’occasion. Sa tenue ne valait rien, le tissu est bas de gamme et se trouve n’importe où au centre-ville, dans les espèces de boutiques de monsieur et madame tout le monde. Il n’avait clairement pas sa place parmi les friqués de cette cérémonie, alors qu’était-il venu faire ici ? Peut-être que cet imbécile était simplement venu dans l’intention de rencontrer des gens, or il risquait d’être bien déçu dans cet environnement pourri autant que lui. Malgré tout, un détail me frappa : sa carrure loin d’être innocente. N’importe qui espère un corps de rêve pour toutes sortes de raisons, mais j’avais un doute à son sujet.

Intrigué, je cessais de mater et relevai la tête dans ses yeux. Je n’eus pas le temps de prendre la moindre conclusion de son visage aussi près de moi, tout de suite emporté par ses paroles de séducteur à deux balles. Peut-on réellement être aussi douteux et ridicule ? Je suis en train de me demander si j’ai bien fait de le laisser entrer ici. Dans le pire des cas, il dégagera aussi vite que venue. Ce serait dommage qu’une pauvre femme en détresse hurle à l’attouchement par un vieux pervers sorti de nulle part. Je le regardais prendre ma main pour la baiser délicatement. Berk, comment ose-t-il me toucher ? S’en étais trop. Avec un sourire en coin, je me rapprochais doucement de lui, atteignant maintenant son épaule de mon corps, comme si ses paroles m’avaient aveuglement attiré.

D’une rapidité et discrétion inégalable, je sors la dague qui était soigneusement attachée à ma cuisse droite avant de la placer directement entre ses jambes. Le bout pointu de la lame appuyé dangereusement sur le tissu de son costume, il me suffirait d’un instant pour transpercer sa partie masculine un peu trop excitée à mon gout. C'était parfait car dans cette position, personne ne voyait rien à cause du comptoir qui cachait nos jambes. Sensuellement, je m’approchai de son visage en prenant un temps fou à passer mon nez dans son cou, profitant de l’odeur de quelqu’un qui avait un peu trop abusé du parfum du moins, ce n’était pas désagréable. Une fois arrivé à l’oreille la plus proche, je lui susurrai ses mots :

« Bonsoir Ethan Drake. Je suis Charlyse Williams. J’ai fortement envie de trancher les seules choses ici qui prouve encore que tu es un homme, mais il serait fâcheux de tâcher de rouge cette jolie salle ce soir tu ne trouves pas ? Je t’ai aidé à rentrer parce que tu me faisais clairement pitier, mais il me suffirait une seconde pour te faire jeter dehors comme un vulgaire chien mal-aimé. Je te conseille de garder tes distances avec moi, aucun de nous deux ne voudrait que ça tourne mal n’est-ce pas ? »

Sur ces derniers mots, j’appuyai sur ma lame afin de trouer son pantalon bon marché, et de le faire frissonner par la même occasion. C’est effrayant de risquer une partie de soi comme cela non ? Il faut voir de quel point de vue, j’ai trouvé pour ma part cette petite confrontation très excitante. Je me détachai doucement de lui et rangeai mon arme au même endroit que tout à l’heure. Je bois ensuite ma coupe de champagne cul sec avant de me lever de mon siège et de m’éloigner. Avant de partir visiter d’autres recoins, d’autres personnes de la salle, je lui adressai un dernier sourire accompagné de dernières paroles et m’en alla immédiatement ensuite sans attendre la moindre réponse.

« Dans l’aristocratie dont tu es aujourd’hui entouré, il ne faut jamais poser ses lèvres durant la bise d’une jeune femme, c’est infiniment malpoli. »

Devant la coupole, on pouvait apercevoir les invités qui continuaient d'arriver. Il ne lui fallut pas bien longtemps au baron et à sa partenaire pour se rendre sur les lieux. Grâce à la nouvelle technologie, il était à présent possible d'atteindre la destination voulue en un rien de temps. La voiture noire se rapprochait à grande vitesse, à l'avant et à l'arrière était visible le symbole composé d'une paire d'ailes et le "B" de Bentley situé au milieu. Le garde chargé de la surveillance voyant venir ce véhicule des plus luxueux, il comprit aussitôt qu'il s'agissait de là des invités de marque qui arrivaient. Sans perdre un instant, il vint leur ouvrir la porte pour laisser descendre la jeune femme ainsi que son mari. Posant le pied au sol, Lag Seeing enfila ses lunettes aux verres teintés afin de cacher ses yeux noirs. La voiture repartit, tandis que le couple se dirigeait vers l'entrée de la salle de réception. Le premier garde fut très accueillant et connaissait son travail, mais le deuxième semblait plus prudent. Voyant le duo arriver, il passa sa main devant eux affichant une expression sérieuse avec ses sourcils froncés.
" Attendez ! Les invitations je vous prie."
Il semblait douter de ces invités. S'ils étaient réellement des célébrités connues de tout le siège comme ils le laissaient croire, ils devraient être facilement reconnaissables. Pourtant, leurs visages ne lui disaient rien. Les personnes haut-placées de la société se connaissaient, se sont déjà rencontrés lors de certaines réunions, mais il s'agissait de la première fois qu'il voyait ces deux-là. N'était-ce pas un peu étrange ?
Calmement Lag Seeing sortit de sa poche l'enveloppe contenant l'invitation avec celui de sa partenaire, adressant un léger sourire suivi d'un regard hautain, il lui passa les papiers.
"Ne serait-ce pas un peu malpolie de s'adresser à nous de la sorte, Messire ? "Demandait-il d'un air détendu.
Ce dernier n'apprécia pas la remarque de cet invité lui paraissant trop arrogant, seulement après avoir lu les deux invitations il se rendit compte de son erreur. Il s'adressait là, à deux milliardaires gérants d'une grande chaîne d'hôtels pour les plus riches. Il s'inclina face au Baron et à sa femme pour lui présenter ses excuses.
"Veuillez m'excuser de mon ignorance. Je vous prie Monsieur et Madame Donova, de passer une agréable soirée."
Sans même lui jeter un regard de plus, Lag Seeing poursuivit son chemin vers l'intérieur de la grande salle. Ce n'était pas moins de ce qu'il en attendait d'un tel évènement, des lampadaires immenses étaient fixés au plafond et illuminaient l'espace, un grand buffet était à disposition avec des mets les plus délicieux et en avant, une estrade qui allait certainement être là où le Président prononcera son discours à minuit. Toute la salle était remplie de ces gens de la haute sphère, tous de charmants personnages. Les dames étaient vêtues de robes de soie, leur cou et leurs poignées étaient ornées de bijoux scintillants, les hommes portaient des costards, la plupart étaient de couleur unie mais d'autres avaient des motifs. Accompagné de la baronne du réseau, le duo marchait à travers la foule sans trop attirer l'œil. Les seuls regards qui se posaient sur eux étaient des regards admiratifs envers la beauté de la jolie demoiselle ainsi que la tenue raffinée de Lag Seeing. À eux deux s'en dégageait une certaine atmosphère, du côté de l'homme une aura mystérieuse. Maquillant les apparences, nul personne ne se doutait que ce couple était en réalité deux barons du crimes qui venaient s'infiltrer dans ce gala. Stupide mascarade, tout cela ressemblait à un jeu pour Lag Seeing, tellement ridicule que ça finissait par l'amuser. Se balader parmi ces petits groupes composés de ces gens de la haute société, se croyant être un noble alors qu'ils n'étaient que de profonds imbéciles naïfs et manipulables.. Même ces femmes se croyaient belles alors qu'elles n'étaient que des moins-que-rien. Aucune d'elles ne pourraient servir de prostituées dans son quartier, tellement bas-rang qu'elles ne valaient pas même un sous. Hum.. Peut être pas tous.. Le regard du baron survola un duo assis à un bar, la rousse semblait avoir quelques qualités. Ses cheveux flamboyants, une belle corpulence, et.. Puis se tourna vers le prochain cercle de discussion qu'il allait rejoindre. Affichant un faux sourire, il saluait les convives et se fondait parfaitement dans cet environnement auquel il était déjà habitué avec son métier de Baron du plaisir. Certains se voyaient pour la première fois, c'est là que s'incrustait le couple. La conversation n'était bien difficile à suivre, l'économie, la finance et la joie de notre présence pour ce si grand évènement à célébrer. C'était avec habilité que le baron maniait ses paroles.

Le couple descendit gracieusement de la magnifique Bentley accueillit dans un cortège de flashs de photos, sur un tapis rouge, un portier ayant aidé Elanna a sortir de la luxueuse voiture. Intérieurement, Elanna bouillait d'excitation, même si son visage restait impassible. Des centaines de pensées l'envahissaient alors qu'elle faisait le tour de la foule, plantant ses yeux dans les leurs.

Son manteau de fourrure noir avait été un très bon choix, donnant une classe sans faille à la jeune femme accompagné de son «mari», qui pour le coup, était étonnemment bien habillé également. Qui a dit que les hommes ne savaient pas s'habiller?

Accrochée au bras de son homme, le couple monta les marches, saluant comme si ils se connaissaient depuis toujours les quelques gens qui étaient plantés à l'entrée. Le passage des billets suivit, et fut bien accueillit, malgré la petite altercation d'un des deux gardes. En scrutant les yeux de leur interlocuteur, Elanna n'y vit rien que de la sécurité. Le mec faisait son job, sans arrière pensées. Bien entendu, jouant son jeu d'actrice, elle lâcha un regard noir au gardien, afin de lui faire comprendre qu'on ne faisait pas une telle bourde lors d'un événement si capital.

À présent, les deux Barons pouvaient entrer en toute sérénité dans l'enceinte de l'édifice, pouvant participer aux festivités du Centenaire. Un homme s'approcha alors machinalement de la jeune femme.

Puis-je? demanda-t-il le plus poliment du monde.

Lisant en lui, elle comprit sa volonté, elle qui n'aurait jamais compris qu'il demandait le manteau de fourrure ainsi que le sac de la demoiselle afin de les ranger dans le vestiaire. S'éxécutant, l'homme la remercia et partit dans une pièce près de l'entrée, pièce qu'Elanna mémorisa, si jamais elle devait y faire un tour pour une recherche d'informations plus poussée.

Entrant enfin dans la salle principale, un sourire malsain se forma rapidement sur le visage de la jeune «Anastasia Donova» qui exultait de plaisir alors que les pensées des premiers invités affluaient dans son crâne.

Que la fête commence... bébé. murmura-t-elle, tenant le bras de son mari de la soirée.

Le lieu était merveilleux, magnifique, indescriptible. Jamais n'était-elle entrée ainsi dans une fête et jamais n'avait-elle mis les pieds dans un endroit si fabuleux, bien que les appartements donnés par le Chef étaient tout à fait honorables. L'U-Corp avait sortis le grand jeu pour ce Centenaire. En tant qu'«Anastasia», Elanna restait impassible, faisant mine de connaître ce monde sur le bout des doigts, mais intérieurement, la Baronne découvrait un nouveau monde qu'elle ne quitterait pas facilement. Le luxe, les paillettes, les projecteurs, le confort... Cela lui donnait des envies d'investissements.

Il était clair que la fête avait déjà commencé, et bien qu'Elanna ne supportait pas d'être en retard, il était primordial de s'en tenir à leur alias, qui seraient venus en retard, n'ayant pas le moindre petit regret.

Comme convenu alors qu'ils traversaient la salle, les yeux se déposaient discrètement sur le couple, dans lesquels elle pouvait lire l'admiration et la jalousie que certains invités avaient. Après tout, Elanna portait une robe de soirée noire, avantageant sa silhouette, bien que fine. Elle ne portait certainement pas la plus belle robe, mais sa grâce donnée par les cours de danse classique ne laissait pas indifférent.

Elanna se permit de sourire légèrement, alors qu'elle s'imaginait leur réaction en apprenant que les deux personnes qu'ils regardaient, étaient des Barons influent du Gang, qui s'étaient «procurés» leurs billets illégalement...

Bien que c'était la première fois qu'elle se retrouvait dans un endroit si... superficiel?, Elanna était à l'aise, répétant les mouvements qu'elle voyait afin de se fondre dans la masse, récitant des paroles qu'elle savait douces aux oreilles de ses auditeurs, jouant sur leurs pensées afin de se faire bien voir. Cela faisait que dix minutes qu'ils étaient là et pourtant, elle avait déjà quelques hommes prêts à faire des folies pour son faux sourire, attisant les foudres des femmes qui se sentaient plus potiches que d'habitude. Mais pour le moment, aucune des pensées ou des conversations n'intéressaient la jeune Elanna qui désespérait de trouver quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent.

La Coupole. Le lieu le plus important de tout le Siège. Assis dans la voiture chargée de le mener à la cérémonie, Alexander fixait le building depuis la fenêtre, illuminé par de nombreux spots et éclairages. Cent ans déjà que le Siège avait été érigé. Cent ans que cette cité florissant avait accueilli, en son sein, les rescapés des tragiques événements qui ébranlèrent la Terre par le passé.

Jusqu’ici absorbé par autant de lumière et de grandiosité, notre protagoniste fut « réveillé » lorsque la voix du professeur Dugrand résonna à quelques centimètres de lui.

« C’est beau, n’est-ce pas ?
- Magnifique ! Il me tarde d’y être ! répondit-il sans dissimuler son enthousiasme.
- A ce propos, tenez… »

Alexander tourna la tête sur sa gauche et vit son supérieur hiérarchique lui tendre une enveloppe cachetée avec son nom et prénom inscrits dessus.

« Voici votre invitation, Alexander. Nous ne devrions pas tarder à arriver, et je pense que vous en aurez besoin.
- Merci beaucoup, professeur. Le jeune docteur récupéra l’enveloppe et, très délicatement, l’ouvrit afin d’en sortir le précieux sésame. Je n’ai pas eu l’occasion de vous remercier pour cette prestigieuse invitation.
- Ce n’est rien, vous l’avez méritée. Considérez ça comme un remerciement pour votre travail au sein du département de recherche. »

Debout devant les marches menant à la Coupole, un groupe d’individus fumaient leur cigarette électronique en contemplant le ciel dégagé. Tandis que de nombreux badauds s’agglutinaient devant l’édifice illuminé de toutes parts, d’autres s’approchèrent de l’entrée et vinrent s’adresser à l’un des nombreux hôtes en smoking qui géraient les entrées.
Celui-ci, après les avoir salués, examina son calepin électronique et chercha les noms des arrivants. Puis il dégagea l’accès à l’aide d’un simple bouton, désactivant pendant quelques secondes la rambarde énergétique.

La voiture luxueuse s’arrêta alors devant la Coupole, sous le regard abasourdi des passants. Après avoir coupé le moteur, le chauffeur désactiva la fermeture automatique des portières, avant de venir tenir chacune d’entre elles pour ses passagers. Une fois remercié pour son travail, il quitta les lieux sans demander quoi que ce soit. Finalement, malgré l’ampleur de l’événement, tout le monde n’était pas sur la liste des invités… et à ce propos, en parlant d’invités…

Tandis que le professeur Dugrand se dirigeait vers l’accueil, Alexander resta quelques instants immobile devant le bâtiment. Les yeux rivés vers la façade, il se sentit pousser des ailes. En fin de compte, son travail portait enfin ses fruits : ses aspirations le tournaient à présent vers les sommets !
Il prit quelques secondes pour s’examiner, tira délicatement sur le bas de sa veste pour la défroisser pour enfin se présenter au vigile, donnant immédiatement son nom et prénom.

« Hamilton. Alexander Hamilton.
- Hm… oui, vous êtes là. Je vous en prie, monsieur déclara-t-il tout en désactivant la barrière énergétique qui le séparait de l’entrée du bâtiment. Passez une bonne soirée.
- Merci. »

Le jeune homme, vêtu de son plus beau costume noir ébène, grimpa les marches une à une avant d’atteindre la grande salle principale, où se trouvait déjà le professeur Dugrand. Il se faufila entre les groupes et rejoignit son confrère.

« L’espace de réception se trouve par là. Allons-y. »

Précédé de son supérieur, Alexander traversa les quelques couloirs avant de déboucher sur une magnifique salle. En voyant l’immense espace qui se présentait à lui, notre protagoniste ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche, abasourdi par un tel lieu. Fort heureusement, il se retint de commenter la salle… voilà qui aurait fait très mauvais genre. C’est d’ailleurs à cet instant qu’il se redressa : être invité à une telle cérémonie impliquait une certaine tenue !

Après avoir quelques pas dans la salle, le professeur Dugrand se tourna vers le jeune chercheur et lui dit :

« Je dois retrouver Leah Antamano, une affaire urgente à régler… je vous retrouverai plus tard. Profitez de cette soirée, mon ami ! »

Sur ces mots, le scientifique s’éloigna avant de se fondre dans la masse. Alexander, quant à lui, balaya la salle du regard des visages connus afin de ne pas rester trop longtemps tout seul. Soudain, une voix attira son attention.

« Champagne, monsieur ? »

Il se retourna aussitôt et vit un serveur, plateau à la main, apportant aux convives de quoi se rafraîchir et fêter dignement ce début de soirée. Notre protagoniste esquissa un sourire avant de tendre la main vers la première coupe qui se présenta à lui, accompagnant son geste d’un simple « Volontiers. ». Une fois servi, le garçon lui souhaita une bonne soirée avant de poursuivre sa route en direction d’un groupe voisin.

Son verre à la main, Alexander aperçut à proximité de lui un espace vide, juste à côté d’une des colonnes qui soutenaient le toit de cette immense salle. Ni une ni deux, il s’y dirigea avant de venir s’adosser contre le marbre. Tournant légèrement le poignet sur le côté, notre héros en profita pour relever l’heure affichée sur sa montre chic. 20h58… dans un peu plus de quatre heures, le décompte pour la nouvelle année débuterait.
Pourvu qu’il ne passe pas la soirée seul dans son coin…

« C’est toi Alexander ? »

Il était presque 23h20, et elle n’avait vu que des gens ennuyeux à mourir. Excepté peut-être ce bon vieux Dugrand, qui était toujours quelqu’un à qui il était plaisant de parler. Quoi de plus normal lorsqu’on savait que la jeune Antamano n’avait de pensées que pour son travail, et la science. Si François était plus tourné sur l’informatique, il restait quelqu’un d’extrêmement compétent sur d’autres domaines, et ainsi il y avait de quoi meubler des discussions capables de briser l’ennui de cette réception.

Oui mais voilà, le professeur Dugrand était parti depuis une bonne demi-heure maintenant, sans doute pour le travail. Et en tant que Responsable d’un Protocole qui ne s’appliquait que sur une petite dizaine d’enfants maximum par jour, Leah Antamano n’avait quant à elle aucune obligation. Elle allait devoir se coltiner le reste du réveillon.

Mais elle n’avait pas manqué le dénommé Alexander, dont lui avait rapidement parlé François, qu’elle s’empressa de rejoindre. Après tout, c’était peut-être quelqu’un d’intéressant.

« François m’a parlé de toi, il paraît que tu es un des meilleurs chercheurs de son département. Tu t’ennuies pas trop ici ? »

Elle attrapa un verre de champagne, qu’elle entama directement sans même adresser un regard au serveur. Non, son regard alternait qu’entre sa montre et celui de son interlocuteur du moment. Mais rapidement, l’agitation fut telle qu’elle s’obligea à prêter attention vers l’entrée de la salle de réception. De plus en plus de gens semblaient s’ameuter autour de quelque-chose.

« Tiens, il y a de l’agitation par là… »

Spoiler:

Les minutes s'écoulaient tellement lentement qu'Elanna s'excusa auprès du cercle de personnalités et de son «mari» afin de s'établir vers le bar, qui lui, regorgeait de bonnes boissons que la Baronne, contrairement à cette ambiance de soirée, connaissait plutôt bien.

« Un Daïquiri. » lança-t-elle élégamment.

De l'alcool, voilà une chose qui pouvait donner un semblant d'intérêt à la soirée. Tout en s'asseyant sur un des hauts tabourets, tout aussi confortable que le reste, Elanna jeta un coup d’œil autour d'elle. Une magnifique jeune femme qu'elle voyait de dos semblait s'entretenir avec ce qui semblait être un Baron au service de Kurskov. La jeune femme avait pu le voir quelques fois dans le bureau de Kurskov.

Qu'est-ce qu'il fout ici lui... Et comment il est entré?

Cependant, la jeune femme ne pouvait pas lire en lui, étant bien trop occupée à draguer la donzelle devant lui. Même si cela n'avait pas d'importance après tout, il était juste incompréhensible qu'il soit là, à l'intérieur de la salle de réception.

« Votre Daïquiri, Madame. »

« Merci. » tenta-t-elle avec un sourire fabriqué de toutes pièces.
Les paroles de ce jeune barman ne l'intéressaient pas, mais par ennui, elle planta son regard dans celui de l'homme afin d'y lire de quoi la divertir.

Affligeantes... Cela résumait bien les pensées de cet homme.

Elanna prit le verre, se leva gracieusement et s'en alla, afin de trouver une réelle occupation. Bien qu'elle désirait faire preuve d'ingéniosité et de dévotion pour Kurskov afin de lui dénicher des marionnettes, il était certain qu'elle s'ennuyait plus qu'autre chose. Le discours n'était pas prévu avant encore une heure et demie et les discussions qu'elle entretenait avec ces personnes superficielles étaient tellement barbantes qu'elle était à deux doigts de s'en aller, prétextant des maux de ventre, pour revenir dix minutes avant le discours. Kurskov ne lui en voudrait pas, de toute manière, le point culminant de la soirée n'était que l'apparition du Président dont Elanna désirait connaître toutes les pensées. Mais cela ne se ferait pas avant trop longtemps. Elle devait sortir, elle devait fumer, elle devait écouter de la musique, n'importe quoi, mais finalement, ces mondanités étaient bien trop stupides pour qu'elle décide d'en faire partie.

Adieu les investissements dans la haute sphère.

Cependant, un miracle apparut soudain. Une foule semblait se former autour d'une animation qui sortait du programme de l'U-Corp? Ni une, ni deux, Elanna s'approcha du vacarme, afin de ne louper aucune miette de ce qui devenait au fur et à mesure des secondes, une trêve à l'ennui.

HRP:

Après avoir mis un stupide pervers en position latérale de sécurité, j’étais partie faire le tour de la salle en essayant de rencontrer des personnes plus intéressantes. Malheureusement je n’ai pas vraiment été satisfaite de ce que mes yeux pouvaient voir ici. Malgré tous les efforts que ces moins que rien ont faits pour être sur leurs trente et un, ils restaient laid, gros, et sans saveur...

Debout dans un coin de la salle, j’observais calmement les personnes qui entraient. C’était des couples la plupart du temps, peu de personnes avaient le courage nécessaire pour venir à ce genre de soirée tout seul. Du moins ils avaient raison de ne pas le faire pour ne pas se retrouver comme moi, à passer pour une femme solitaire dépourvut de mari.

Dans la haute société il est inévitable de se marier le plus rapidement possible et si j’étais un petit toutou docile comme les autres, je serais certainement la charmante épouse d’un mari des plus ennuyants moi aussi. Je suis bien mieux seule que mal accompagné, d’ailleurs je me suffis amplement à moi-même... Partager les décisions avec un autre, c’est hors de question.

Il était fâcheux de voir autant de clients, un surplus d’argent rendrait-il les gens dépendant d’un traitement en psychiatrie ? Ils faisaient pratiquement tous semblant de ne pas m’apercevoir, et cela m’amusait plutôt bien. Il n’y a pas de quoi avoir honte, vous êtes justes des psychopathes en manque de public, et de ce fait j’interviens pour vous satisfaire. Une voix s’élançait vivement dans mon dos, zut qui vient encore me faire chier.

« Charlyse ! Vous ne restez pas en compagnie de vos parents ? Ils ne vous ont pas évoqués tout à l’heure lors de notre discussion, je ne pensais pas vous voir ici. »

« Bonsoir ma tante, quant à moi je m’attendais à vous trouver ici ce soir. Tout est à votre convenance ? Ils ont fait de grands efforts pour la décoration, c’est splendide. »

Je n’écoutais pas sa réponse car cette vieille chouette ne m’intéressait guère. Mes parents étaient plutôt comiques, ils n’avaient jamais annoncé à ma famille la relation effroyable qu’ils entretiennent avec moi depuis des années. Je crois d’ailleurs qu’elle s’imagine que je vis toujours chez eux, il serait inconcevable que je sois partie avant même d’avoir trouvé l’amour de ma vie.

En un rien de temps, une foule s’était concentré à l’entrée de la salle dans un brouhaha infernal. L’occasion était merveilleuse. En pleine élancée de discussion, je coupai la vieille femme avec un signe de main devant son visage, et partis sans me gêner en direction de l’attraction. Il y avait un monde fou, beaucoup de bruit, mais je n’arrivais pas à voir ce qui se passe, qu’est-ce que c’est agaçant. Je devrais tous les assassiner les uns après les autres, histoire qu’ils me fassent une estrade pour mieux voir ce qui pourrait s’avérer intéressant.

hrp:

La voiture avançait lentement, trop lentement. Je soupirai, qui m'avait attribuer un chauffeur aussi incompétent déjà ? En fait, je ne devais pas vouloir m'en rappeler. Je ne regardais pas la montre de gousset que je portais, occasionnellement, au tour de mon cou. J'étais certainement assez en retard, c'était habituel chez moi, mais pas autant. Le soleil était déjà couché. Habituellement, vers cet horaire-là, je devais être en train de vagabonder dans des bâtiments plus ou moins déserts, des bureaux ou des logements de personnes que je ne voulais pas connaître. Je m'ennuyais, enfermée dans cette voiture tout ce que je pouvais faire été de m'imaginer marcher sur les toits des quartiers résidentiels ou des buildings. Ceux-ci étaient tellement hauts que je ne distinguais pas bien le sol quand j'étais au sommet. L'arrêt soudain du véhicule me sortit de ma rêverie. Le chauffeur avait l'air d'actionner quelque mécanismes du véhicule, peut-être souhaitait-il venir ouvrir ma portière ? Sans attendre de réponse à ma question muette, je sortais. Traversant sans difficulté vitre, poignées et toutes les autres choses que l'on trouvait dans une portière. Je remerciais le chauffeur d'un signe de tête, puis il me laissa, partant chercher d'autres clients, sans doute.

Ma montre indiquait quelque chose dont je ne me souvenais déjà plus, il devait être temps de me présenter à l'évènement auquel j'avais été conviée. Je traversais la place me séparant du bâtiment. À la porte, je présentais rapidement mon invitation pour, enfin, entrer dans le bâtiment, festif uniquement pour l'occasion. Je passais dans un large couloir, mais court, puis trouvais, sans difficulté la pièce où je souhaitais me rendre. Je passais dans l'ouverture de la porte de la salle, il s'y trouvait la crème de la hiérarchie du Siège, ainsi que quelques chanceux. Je pris un instant pour regarder l'heure affichée sur la grande horloge murale, mais ne m'en souvenait rapidement plus, puis pris mon temps pour observer où en était la soirée. Rapidement, je remarquais une sorte d'attroupement naissant, proche de ma position. Sans grande réflexion, je me décidais à l'approcher, curieuse de voir ce qu'il y avait de si intéressant.

HRP:

L'heure continuait de tourner, lentement elle avançait d'une minute.. Puis de deux.. Mais c'était très bien ainsi. Plus le baron patientera, plus la suite des évènements pourrait s'avérer intéressante. Le couple continuait de rejoindre les divers groupes éparpillés dans la grande salle, certains parlaient des conditions météorologiques ou bien des espèces en voie de disparition, d'autres s'agitaient pour des situations d'actualité ou encore des soucis de la société. Tous ces thèmes se rapprochaient ayant le même point commun ; celui d'être ennuyant. Sa partenaire, ou plutôt son épouse, semblait se lasser de toutes ces discutions inutiles, inintéressantes et finit par prendre congé des autres convives pour se tourner vers un bar. L'envie de quitter tous ces imbéciles s'empara également du baron, voilà déjà un bout de temps qu'il s'amusait à jouer à cette comédie ridicule. Il s'excusa auprès de ces femmes parmi lesquelles il se trouvait, puis partit en direction d'un côté tranquille de la salle avec des fauteuils à disposition. Alors qu'il s'apprêtait à s'installer confortablement, un autre de ces idiots vêtu en costard venait vers lui. Il semblerait que le baron avait plutôt une bonne réputation durant le gala de ce soir, l'homme qui se dirigeait vers lui était un très bon avocat et même le meilleur de sa spécialité..
" Bonsoir, puis-je ? " Demanda l'invité tout en montrant le siège se trouvant à côté.

- Allez-y. Répondit-il par simple politesse.
Avec un grand enthousiasme, le procureur entama la conversation. Commençant par des salutations brèves puis poursuivit avec les professions. Il semblait heureux d'avoir l'honneur de rencontrer le dirigeant de cette grande chaîne d'hôtel. "Faust Donova" Lag Seeing n'avait aucune idée de qui cela pouvait bien être, chacune de ses réponses n'étaient que des mensonges inventés de toute pièce. Entre deux, un de ces serveurs qui parcourrait la salle vint leur proposer un verre qu'il accepta avec plaisir. Il passa une coupe à l'avocat et porta un second délicatement à ses lèvres.
" Et donc qu'aviez vous de si spécial dans vos hôtels de luxe pour attirer tant de monde à vous ?

- Pas grand chose de si spécial, simplement tout ce dont pourrait désirer un client..

- Tout ce dont il désire ? Demandait l'invité surpris.

- Oui tous vos désires..
Le baron parlait calmement, bien qu'intérieurement il cherchait le meilleur moyen pour le renvoyer à l'autre bout de la salle. Quand soudainement, une magnifique idée lui traversa l'esprit. Après que le serveur soit parti, il jeta un rapide coup d'œil là où se trouvait Elanna Keegan et remarqua qu'ils n'étaient que les deux hommes présents. Sans personnes aux alentours, sans aucune oreille indiscrète, n'était-ce pas une belle occasion ? Le visage de Lag Seeing s'illumina d'un léger sourire malicieux.
- Mais dites moi M. Ragnork, quel est votre désir à vous ? La gourmandise ? Ou bien.. Il marqua un temps de pose sans dévier son regard de celui de son interlocuteur, puis poursuivit avec une voix envoutante la luxure ?"
Oui. À travers ses lunettes, le baron pouvait voir très clairement le visage de l'avocat qui le montrait mal à l'aise et surpris de ce qu'il venait de dire. Dans ce genre de soirée, prononcer ce mot était déplacé, pourtant son comportement le trahissait, à travers ses yeux se voyait son envie d'en savoir plus.. Lag Seeing ne put s'empêcher de sourire d'avantage, toutes ces personnes ne sont que des imbéciles facilement manipulables. Sortant un papier de sa poche sur lequel il marqua une adresse, puis le tendit à l'homme en face de lui.
" N'hésitez pas à venir me rendre visite, c'est avec plaisir que je vous accueillerais dans mes hôtels privés. Chuchottait-il à l'oreille du procureur avant de le quitter
Ce dernier reprenait peu à peu ses esprits, il s'était bien rendu compte qu'il venait de se faire passer pour un sombre idiot. Il se leva d'un bond de son siège plein de fureur.
" Mais pour qui me prenez vous ?! Jamais ! hurlait-il.
Pourtant il avait conservé l'adresse qu'il gardait précieusement entre ses mains. Des paroles contradictoires, mais son comportement confirmait qu'il n'allait en parler à personne et très certainement venir lors de la nuit suivante.
L'homme se dirigeait vers le bar pour aller réclamer un autre verre quand soudain l'animation commençait à monter. La foule se réunissait à l'entrée de la salle de réception. Les choses devenaient peu à peu plus palpitantes, n'ayant rien d'autre à faire le baron se rapprochait également. Ne désirant pas se faire bousculer dans tous les sens par cette foule, il se plaça à l'arrière et prêtait une oreille attentive à ce que pourrait dire les convives.

Spoiler:

La soirée se déroulait à merveille… quoiqu’un peu longue. Après s’être retrouvé seul suite à la disparition du professeur Dugrand, notre jeune chercheur s’était promené dans la grande salle de réception, saluant les convives qui croisèrent son regard. Au passage, il en profita même pour piocher dans les buffets de quoi satisfaire son estomac avide de nouvelles sensations gustatives ! Bon, soyons honnête : se remplir la bedaine était clairement l’un des éléments cruciaux de cet événement !

Les traiteurs en charge de la restauration avaient fait un travail remarquable : tout était succulent ! Amuse-bouches en tout genre, saumon, huîtres et œufs de poisson, brochettes de canard, assortiments de fromages et la somptueuse pyramide de macarons… bien d’autres mets tous plus raffinés les uns que les autres étaient étalés sur les buffets, mais en faire la liste risquait d’être une tâche ardue ! Retenez le principal : ce repas était un vrai régal pour les papilles !

Une fois rassasié, Alexander s’installa dans un coin de la salle, assis seul à une table, et se laissa bercer par la musique de l’orchestre symphonique. Les Quatre Saisons de Vivaldi, Les Noces de Figaro de Mozart, les suites pour violoncelle seul de Bach ! Ces morceaux d’anthologie, interprétés par les plus grands musiciens du Siège, envoûtaient littéralement notre protagoniste. La musique classique a toujours été le style musical de prédilection de notre héros. Durant ses années d’étudiant, elle lui permit de s’isoler pendant ses révisions et de se concentrer sur ses cours. Aujourd’hui encore, lorsqu’il rédige les dossiers et articles pour le Département de Recherche & Développement, il s’installe confortablement devant son ordinateur, branche son casque et lance sa « playlist magique ».

Mais alors qu’il commençait à s’assoupir, quelqu’un s’approcha de sa table avant de lui demander :

« C’est toi Alexander ? »

Le concerné tourna alors la tête et vit une ravissante femme tatouée qui, après avoir questionné son interlocuteur sur son identité, s’installa à sa table. Notre protagoniste hocha alors la tête tout en répondant pas l’affirmative :

« Oui, c’est bien moi. Vous devez être… Mademoiselle Antamano ? »

Avant d’acquiescer, la responsable du Protocole CL lui demanda de ne pas la vouvoyer. Chose qu’Alexander nota immédiatement, pensant qu’il valait mieux ne pas s’attirer les foudres de cette femme.

« François m’a parlé de toi, il paraît que tu es un des meilleurs chercheurs de son département. Tu t’ennuies pas trop ici ? demanda-t-elle avant de saisir soudainement une coupe de champagne sur le plateau d’un serveur voisin et d’en boire quelques gorgées.
- Un des meilleurs ? Je ne sais pas ce que vous… euh… t’a dit monsieur Dugrand, mais je suis flatté ! Il marqua une courte pause, profitant de ce court laps de temps pour avaler à son tour quelques centilitres de champagne. Je m’ennuie… oui et non… disons que j’aurais aimé croiser quelques têtes familières un peu plus tôt dans la soirée et… »

Tout à coup, l’agitation grandissante à l’entrée de la salle attira l’attention de notre protagoniste. Il se retourna alors sur sa chaise et examina la masse humaine qui s’intensifiait de minute en minute. A cause du brouhaha général, difficile de déterminer la cause d’une telle cohue.

« Tiens, il y a de l’agitation par là… déclara Leah Antamano tout en dirigeant le regard dans cette direction. »

Intrigué, Alexander acheva le fond de son verre avant de se lever. Il adressa un regard teinté d’inquiétude à son interlocutrice puis lui proposa de s’approcher afin de comprendre la raison de cet agglutinement.
Sa curiosité piquée, il se dirigea vers la foule et se plaça à quelques mètres d’eux, préférant ne pas trop s’exposer… si la situation venait à dégénérer, cela lui permettrait d’éviter les mouvements de panique ! Encore fallait-il savoir ce qu’il se tramait !

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Notes Hors-RPG:

Ethan toujours fidèle à lui-même avait essayé encore une fois d’attraper une proie pour la faire tomber sur son charme. Dans ce genre de cas, il y a deux solutions, soit la femme en question tombe sous son charme et se finit par… Bon évitons les détails, ou alors comme à l’entrée du bâtiment, il se fait royalement repousser dans le pire des cas une petite gifle, mais, rien d’insurmontable pour le jeune homme âgée de vingt-cinq ans. La nouvelle proie qu’il s’était décidé à conquérir était comment dire… Très spécial. C’est le genre de femme à approcher avec la plus grande précaution. Ethan lui n’avait même cherché à être prudent faisant le beau gosse comme à son habitude. Elle affichait un sourire qui donnait l’impression que les charmes du jeune homme l’avaient attirée dans son filet. Soudain, elle sortit une dague qui était cachée sous sa guise comme dans les films et pointa le bout de la lame tranchante sur son pantalon à l’endroit où était la chose que tient le plus un homme, ses parties intimes. J’avais dit, j’étais impatient de le voir, se faire, rejeter comme une merde, mais là…

Tout homme aurait pu être à sa place, je ne peux m’empêcher d’être compatissant avec lui. Les parties intimes sont sacrées ma grande ! C’était un coup bas sans mauvais jeux de mots. Ethan ne fit pas le moindre mouvement, la goutte au front le jeune homme venait de se rendre compte de son erreur. Il aurait très bien pu sortir son flingue et lui tirer dessus sauf que c’est beaucoup moins discret qu’une dague. Il avait plus qu’une seul envie à présent, tué cette salope et lui faire payer ce qu’elle lui avait fait subir, peu importe le temps que ça prendra. Une fois cette fête terminée, il la chercherait partout si, il le faut. C’était quoi cette fête ? Depuis quand c’est coincé de riche se comporte comme des truands ? La haute politique à bien changer, on dirait. Reprenant alors son souffle lorsque la jeune femme retira sa lame pour partir de son côté, il commandait un verre de whisky au barman histoire de vite oublier ce qu’il venait d’arriver. Buvant alors cul sec sont verre, Ethan avait hâte de la retrouver plus tard et cette fois-là, ça ne serait pas aussi facile.

Ethan était tellement sur les nerfs qu’il fit attention à rien d’autre, les nouveaux arrivants, les discourent du crâne d’œuf. Tout cela lui était complètement égal, même les belles femmes dans les environs n’attiraient même plus son regard. Cette salope était devenu sa priorité numéro un. Elle n’avait aucune idée qu’elle avait à faire à un membre important du gang, dommage qu’il ne soit pas du réseau de prostitution, il en aurait profité pour faire d’elle une pute, ce qui aurait été l’humiliation parfaite. Cette simple pensée de la voir ainsi tachée, le fit sourire d’une manière assez maléfique avec un petit côté pervers. Il pouvait aussi tout simplement la tuée à la sortie de cette fête, seulement trop de témoins potentiels. Du coup, cela devra attendre une prochaine fois, mais, elle ne perd rien pour attendre celle-là.

Soudain, une agitation se fit entendre à l’entrée de la salle. Ethan été le genre de mec à ne pas faire attention aux problèmes des pètes culs. Seulement, il y avait peut-être une baston et cela pouvait grandement l’intéresser. Avec un verre remplit d’alcool à la main, le jeune homme se dirigea vers la foule en question, histoire de voir la scène d’un peu plus prêt.

hrp:

Des dizaines de regards s’étaient tournés vers l’entrée de la salle du réveillon. Et comme un effet boule de neige, l’intérêt soudain de certains avait créé celui des autres et c’est ainsi qu’une agitation certaine s’était emparée de l’espace de réception tout entier. Pour cette bonne centaine de gens, il ne pouvait y avoir qu’un comportement irresponsable ou qui leur paraisse singulier pour les faire se tourner unanimement. C’est d’ailleurs pourquoi certains pensèrent qu’il s’agissait d’une bagarre ayant éclaté. Et ces mêmes personnes furent bien déçues.

Car les deux hommes qui attiraient toute l’attention ne se battaient pas le moins du monde. Il s’agissait du Ministre… et du Président en personne.

Même sans bagarre, l’agitation se justifiait. Mark Bogner ne faisait que très peu d’apparitions en public et chacune de ses interventions était très attendue. Après tout, il était la tête pensante et représentante de la probable dernière ville de la Terre. Ainsi, puisque de nombreux invités soutenaient l’U-Corp, les autres ne pouvaient pas non plus ignorer l’aura qu’avait un tel homme. C’est ainsi que tous les regards et quelques mains caressaient cet homme qu’on attendait.

Mais il était arrivé tôt, puisqu’il n’était que 23h30 lorsqu’il traversa la salle accompagné de son fidèle Ministre. Allait-il faire son discours plus tôt ? Dans tous les cas, tout le monde savait que les vœux du Président seraient retransmis en direct à minuit… Alors pourquoi était-il là une demi-heure à l’avance ?

Au fond de la salle, un écran géant sortit du parquet pour faire fière allure derrière l’estrade. Une estrade sur laquelle George Biddle s’empressa de monter pour y attraper le micro.

« Mes chers amis, notre Président aimerait vous faire un discours avant l’annonce de ses vœux à la nouvelle année. Je laisse donc ma place à monsieur Mark Bogner ! »

Des applaudissements qui résonnèrent dans la grande salle, tandis que les lumières voyaient leur intensité baisser au fur et à mesure que le Président s’approchait de l’estrade. Lorsqu’il prit place, l’écran derrière lui s’alluma avec comme première image une vue globale du Siège.

Nul doute possible, à 23h33, tous les invités allaient pouvoir entendre un premier discours non-retransmis du Président.

Spoiler:

Depuis voilà de longues heures que je serais des mains d’inconnus, répondait à quelques fanatiques et curieux de la police et buvait à la santé du siège.

« Cheers Darlin’ »

Je trinquais et discutais avec une dame anglaise, vieille amie du département des renseignements quand, subitement, l’ambiance se transforma.

L’agitation s’était étendue dans l’intégralité de la salle comme une traînée de poudre. Par sécurité, je coupais cours à ma petite conversation amicale et essayai tant bien que mal de me faufiler à proximité du ministre.
Quelle ne fut pas ma stupéfaction, lorsque je vis aux côtés de ce dernier, notre bon président : Mark Bogner. C’était la deuxième ou troisième fois que je pouvais le voir en chair et en os.

Le temps n’était pas à la contemplation, mes réflexes et craintes de policiers prirent rapidement le dessus et je conclus rapidement que si le président était là avec tout le reste du gratin du Siège, il n’y avait plus aucune proie intéressante à l’extérieur de ses murs. C’était sûr et certain, l’occasion était trop grande pour que n’importe quel criminel de cette ville la laisser filer entre ses doigts.

Aucun des policiers présents ici n’était armés, à part les deux pauvres gardes à l’entrée, personne n’était autorisé à porter le moindre objet dangereux sur lui.
En y repensant à deux fois, aucune fouille n’a été effectuée à l’entrée, des criminels sont peut-être déjà à l’intérieur du bâtiment ! La sécurité est défaillante !

« Monsieur le Président ! Avec tout le respect que je vous dois, que faites-vous ici ? La sécurité de ce soir n’a pas été pensée pour une situation aussi délicate, vous êtes probablement en dang…. »

Aucune réaction, les applaudissements assourdissants l’on peut être empêché de m’entendre correctement.
Il était sur scène, pour le premier centenaire du siège, il prêt à donner l’un des discours les moins protégés de sa carrière devant une horde de dangers potentiels.

Fixant l’entrée de la salle de réception avec la plus grande des attentions, Alexander attendait, curieux de savoir ce qu’il se passait. Une bagarre, peut-être ? Certains des invités avaient-ils abusé du champagne ? A tel point qu’après une parole de travers, la meilleure des solutions pour rétablir son honneur était de coller au fautif une mandale en pleine poire ? Absolument pas !

Mark Bogner, le Président du Siège, accompagné de son Ministre George Biggle. Les deux hommes firent une entrée triomphale sur les lieux, sous les acclamations de la foule. A en juger les applaudissements, il était clair que sa popularité n’était plus à faire. Des individus le félicitèrent, d’autres tentèrent de le toucher mais les gardes qui l’escortaient veillaient à ce qu’aucun incident ne survienne. Pendant de longues secondes, notre protagoniste observa le dirigeant du Siège qui marchait d’un pas décidé en direction de l’estrade, tout en adressant à ses citoyens un large sourire de satisfaction.

Après avoir traversé la salle, George Biggle monta sur la scène et, après s’être muni du micro, s’adressa à la foule. Sous les applaudissements des habitants du Siège, il invita le Président à le rejoindre et à prendre la parole. Bien trop éloigné de l’estrade, et compte tenu de l’attroupement au pied de celle-ci, Alexander se contenterait de suivre le discours harangueur de Mark Bogner via le grand écran situé juste derrière lui.

Sa voix était emplie d’assurance ! Le Président était un orateur hors pair, capable de capter l’attention de son auditoire rien que par sa seule présence ! Il commença son discours par annoncer le centième anniversaire du Siège, soulignant son impact majeur sur la vie quotidienne de ses habitants. Sans lui, qui sait ce qu’il serait advenu de l’espèce humaine ?
Derrière lui, des images de la Troisième Guerre mondiale furent projetées sur l’écran. Les conflits, les tueries… voilà qui plombait un peu l’ambiance… Mais, conscient de l’ampleur que pouvaient prendre ces vidéos, le Président poursuivit son discours et rassura les habitants du Siège. La ville était un « souvenir ». Un souvenir de toutes ces horreurs, le souvenir du renouveau ! Un symbole de paix et de prospérité ! Cette cité avait apporté de nombreux espoirs aux hommes !

Les images de la guerre disparurent, laissant leur place à une multitude de graphiques et de tableaux. Les maladies, jusqu’ici considérées comme incurables, avaient été finalement éradiquées grâce aux nouvelles technologies et à la pugnacité des chercheurs du Siège ! Petit à petit, la tristesse laissée par les conflits avait disparu. L’espoir. Oui, voilà ce qui a maintenu les humains en vie et leur a permis de croire en leur avenir !
Alexander souriait, heureux de voir ce que l’humanité était capable d’accomplir. Emporté par son enthousiasme, il commença à applaudir avant de s’arrêter, voyant que personne ne le suivait.

« Souvenons-nous de ce pourquoi nous vivons et travaillons ensemble dans notre ville continua Mark Bogner d’un ton ferme et plein de volonté. Sachons raconter à nos enfants comment tous ensemble nous avons redonné un souffle à l’humanité. Sachons… »

Tout à coup, un coup de feu fut tiré, juste avant que les lumières de la salle de réception ne s’éteignent. En quelques instants, l’agitation gagna les lieux et la peur se répandit comme une traînée de poudre.

« C’est quoi ce bordel ? lâcha immédiatement notre protagoniste, tournant la tête à droite à gauche. Le… le Président ?! »

Le jeune chercheur se mit alors à bouger, cherchant à tâtons dans l’obscurité de quoi orienter ses déplacements. Après quelques instants dans l’obscurité, l’écran géant se ralluma brutalement, l’éblouissant au passage, lui ainsi que la grande majorité des individus présents à proximité. Le grésillement résonna dans la salle pendant plusieurs secondes avant de se stabiliser, révélant une pièce éclairée par la lueur des bougies, mais aussi un sombre inconnu, dissimulé sous une capuche et derrière un masque à gaz.

« Mesdames et messieurs, bonsoir… déclara-t-il d’une voix métallique digne d’un Seigneur Sith dont je tairai le nom pour ne pas payer des royalties à Disney ! Je suis le Libérateur, chef du mouvement des Libéralistes. »

Les Libéralistes… Directement opposés à l’Union Corporation, ils remettent en cause leur vision des choses et souhaitent obtenir la vérité sur leur passé. Ce type se présenta de lui-même comme étant le leader de cette faction, avant de commencer un long monologue qui captiva l’attention de toutes les convives. Après avoir remercié – de façon ironique bien entendu – l’U-Corp pour avoir bâti le Siège et révélé que le Président était toujours de ce monde, il entreprit d’exposer son point de vue vis-à-vis de la politique mise en place au sein de cette cité.

Sa voix, bien que synthétique, laissait transparaître l’agressivité et la rancœur. Terrorisés, certains avaient même fui les lieux sans se soucier de ce que ce malade pouvait bien raconter. D’autres encore avaient, en revanche, gardé leur sang-froid et commençaient à fouiller le bâtiment à la recherche du tireur embusqué. Quant aux autres, dont faisait partie notre héros, ils écoutaient attentivement.
Après quelques phrases percutantes, l’inconnu révéla ses intentions, mêlées à des menaces qu’il valait mieux prendre au sérieux. L’U-Corp ne saurait faire tenir le Siège plus longtemps avec à sa tête Mark Bogner et sa politique économique. Il marqua une courte pause avant de lancer un défi aux invités. Celui de le localiser ou bien de diffuser les vœux du Président sur l’écran géant. S’ils y parviennent, alors les choses seraient réglées et tous passeraient un réveillon de la Saint-Sylvestre sans aucun autre incident… le cas échéant, le gouvernement du Siège devrait subir un changement radical, faute de quoi les Libéralistes s’assureraient de renverser les têtes pensantes au sommet de la hiérarchie.

Il pencha la tête en direction du sol avant de lancer le compte à rebours. 15 minutes pour atteindre l’objectif fixé par le Libérateur.

« Que la course commence. »

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Notes Hors-RPG:

L’agitation s’agissait en fait de l’entrée du Président en avance par rapport à l’heure fixée. Quelle déception, moi qui m’attendais à une tentative d’attaque ou d’assassinat, là au moins on se serait bien marré. Je soufflai longuement comme preuve de mon exaspération, et sincèrement, je pense être la seule ici à s’en battre les ovaires de Monsieur Mark Bogner. D’ailleurs pourquoi est-il déjà présent ? Son arrivée était prévue dans trente minutes, mais peut-être voulait-il créer un petit effet de surprise ! Wouah ! J’espère au moins que sa présence ici sera intéressante.

Il marchait jusqu’à l’estrade dont s’était servi le ministre tout à l’heure et monta dessus à son tour. J’en profitais pendant ce temps pour rejoindre mon bar adoré, attendant maintenant quelque chose de plus fort afin de consoler mon profond ennui. J’utilisai instinctivement mon charme naturel pour demander une tequila au petit gringalet qui servait de barman, or ce dernier était bien trop obnubilé par le président pour s’intéresser à moi. Qu’est-ce que ça pouvait m’énerver... Par chance, avant que je tente quoi que ce soit, il revint à moi et me demanda ma requête tout sourire.

J’observais attentivement la scène, Mark Bogner balançait de belles paroles, blablablabla notre cité est belle, blablablabla la vie est merveilleuse... Il ment presque aussi bien que moi. Etonnamment, un coup de feu retentit dans la salle créant la panique chez les pauvres nobles en manque de protection. Dans le noir maintenant, j’eu le réflexe immédiat de poser mon verre et de mettre la main sur ma cuisse, prêt à dégainer ma dague à tout moment. Du moins je n’étais pas dupe, quoiqu’il se passe ce n’est pas à moi que cela s’adresse. Je suis ici une psychiatre de bonne famille sans aucune importance.

Les gens s’enfuyaient comme des agneaux apeurés, que c’est mignon, dans cette situation on peut obtenir absolument tout ce qu’on veut d’eux... Je souriais à pleine bouche car dans le noir, personne ne pouvait apercevoir ma grande satisfaction. J’étais heureuse de voir un peu d’action dans ce monde si plat, si fade. Un écran géant se ralluma, laissant apparaître un homme caché sous un masque à gaz. En plus de donner du mouvement à cette fête, il savait utiliser l’art du spectacle. Ce costume rajoutait quelque chose d’inexplicable en plus, la sensation des choses bien faites.

Le libérateur, chef des libéralistes... J’avais déjà entendu des rumeurs à ce sujet, elles étaient donc vraies. Il lançait ouvertement un défi de taille aux personnes présentes ici, en seulement quinze petites minutes... Je n’avais pas peur, j’étais simplement excitée. Cet individu sortit de nul part venait d’égayer ma soirée, on allait enfin pouvoir s’amuser un peu, ou au moins regarder calmement les gens se mordre les doigts. Peu de temps après cette mascarade, mon téléphone placé au même endroit que ma dague vibrait, me notifiant d’un sms.

Kurskov ne perdait pas une seule seconde, profitant de la moindre occasion pour pratiquer un coup tordu. Je n’aimais pas recevoir d’ordre, mais il fallait bien obéir jusqu’au moment où je serais enfin à la tête de tout ce que je veux. Son message était bref comme d’habitude, mais tout de même clair et précis. Même si je savais pertinemment que réseau représentait en fait du Baron, je n’avais pas la moindre idée de qui cela pouvait bien être, et s’il avait réussi à entrer ici. Je n’avais rencontré encore personne car j’aimais particulièrement me faire discrète quand il s’agit du gang.

Profitant de la lumière de l’écran, je me faufilai dans un coin de la salle, observant attentivement les personnes autour de moi... Comment pourrais-je bien le reconnaitre ? C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Beaucoup de personne se trouvaient sur leur téléphone, des petits malins qui s’amusaient à filmer, ou d’autres qui prévenaient immédiatement leurs proches de la situation. J’allais renvoyer un message à Kurskov pour lui avouer mon ennui, quand soudain une personne s’approcha de moi...

hrp:

Mark Bogner, le Président du siège, il était la source de toute cette agitation. À l'entrée de la salle de réception, tous les invités se réunissaient pour voir l'arrivé de cet homme. Entouré d'une dizaine de gardes qui le collait corps à corps afin de le protéger de tout potentiel danger, il traversa la salle et il prit place derrière le comptoir avec à ses côtés le ministre George Biggle. Il était encore trop tôt, l'horloge n'avait pas encore sonné minuit, pourtant le protagoniste de cette soirée était déjà devant son micro prêt à nous faire un discours. C'est sous un tonnerre d'applaudissements qu'il commença à réciter son monologue. Le baron préférait se tenir à l'arrière de la foule et rester à l'écart. Ayant fait tout ce chemin, il prêta tout de même une oreille attentive pour ce baratin, bien qu'il s'en fichait pas mal.. Le politicien commença par raconter la naissance du siège, une ville-état née de la troisième guerre mondiale. Au fur et à mesure qu'il continuait, l'écran noir derrière lui s'alluma et tout en l'accompagnant il émettait des images de ces batailles. Des soldats morts gisants au sol, des canons, des mitraillettes, ainsi que des bombes. Certains convives étaient horrifiés de ces atrocités poussant de légers cris de dégoût, tandis que Lag Seeing ne vacillait même pas face à ces photos. Trop habitué, pour lui tout cela n'était rien par rapport à ce qu'il avait vécu jusqu'à présent.. La suite du récit se poursuivit sur des affiches de statistiques, des photos de maladies autrefois incurables, à présent semblable à des rhumes d'un hiver. On pouvait lire dans le regard de Mark Bogner son espoir qu'il portait pour cette grande cité qu'était le Siège, un avenir qu'il souhaitait montrer aux futures générations. Cependant, personne ne put entendre la fin du discours..
Un coup de feu résonna dans toute la salle faisant éteindre toutes les lumières. Dans le noir complet, la panique s'empara des invités, des hurlements, tout le monde se mit à s'agiter dans tous les sens. Bien heureusement le baron s'était tenu à l'arrière de la grande salle, peu de personnes ne le bousculèrent. Soudain, l'écran noir se ralluma laissant apparaitre un inconnu portant un masque. Un silence pesant régnait dans la salle de réception, un sentiment de crainte naissait au cœur des convives. Qui était l'homme à l'écran ? Le masque à gaz se prit également le plaisir de réciter un long monologue de sa voix métallique, pour finalement demander d'essayer de le retrouver avec un délai de 15 minutes. Les enjeux étaient importants, nul doute, pourtant cela ne concernait en rien le baron. Qu'il s'agisse d'un chauve, d'un barbu ou bien n'importe qui d'autre, cela importait lui importait peu. De plus, Lag Seeing est considéré par l'état comme mort lors de l'explosion d'un laboratoire en 2152, que viendrait faire un fantôme dans toutes ces histoires d'actualité ? Pourtant... À l'abri des regards, il affichait un large sourire de satisfaction.
" Le Libérateur, Chef des libéralismes ..? Huh huh.."
Il s'agissait de là d'un nouvel acteur qui venait de faire une entrée en scène remarquable. L'homme avait réussi à attirer une part de la curiosité du baron. Il en avait également entendu parlé de ces rumeurs qui circulaient dans son quartier rouge. Un groupe qui se formait prenant peu à peu de l'ampleur, il vaut bien une petite rencontre en personne ?

HRP:

- Vous savez ce qu’il y a de drôle dans ce genre de rassemblement ? Ça fait les beaux, ça bombe le torse, ça jacte comme s’ils valaient mieux que tout le reste dans leurs magnifiques uniformes tout étincelants. Mais au moindre problème, ça se retrouve de la pisse plein le froc comme tout le monde, hein ? Et ça cri à s’en faire péter les poumons (et les tympans des autres par la même occasion), et ça gémit à en faire dégouliner leur maquillage à la noix sur leurs bonnes joues bien grasses. Hop-là, fini la dignité et les faux semblants. Pour le coup, j’peux que remercier ces « Libéralistes » pour la vue qu’ils m’offrent en ce moment.

Ne vous méprenez pas, hein : je ferrais la même chose à leur place. Faire le coq, je veux dire. Mais comme je n’y suis pas, et que tout ce que j’ai le droit au p’tit-déj’ c’est une biscotte à moitié rassie et non de l’omelette au lard tout frai (ou je ne sais quoi d’autre, me faites pas chier), bin je m’délecte de la vue.

Faut bien apprécier les petites choses de la vie.

Enfin, c’pas tout mes cocos, mais j'ai assez parlé. Faut qu’je bouge pendant que tout le monde s’affole. On se retrouve plus tard !Kiss kiss.

___________________________

Quelques minutes s’étaient écoulées depuis l’apparition du Président, une poignée de secondes à peine. Tout avait été si beau, les plateaux d’argent avaient resplendit entre les mains des serveurs et les paroles du PDG d’U-Corp avaient contribué à l’ambiance joyeuse et festive qui ruisselait par tous les murs de la salle.

Une poignée de secondes, tout au plus.

La panique était complète à présent. Les convives courraient dans tous les sens, les gardes ne savaient plus où donner de la tête. Les plus grandes dames du Siège se cognaient les unes contre les autres dans leur course hystérique, semant partout où elles passaient la plus totale des cacophonies, telles des volailles que l’on rabattrait vers l’abattoir. Comme si ces grognasses, de par leur importance toute relative, aurait pu intéresser un tant soit peu les intrus. Il y avait des cibles bien plus juteuses dans la salle… Jules mit un moment à reprendre ses esprits. Il fallait posséder un putain de paire de burnes pour ne serait-ce qu’oser tenter ce que le Libérateur venait de réaliser. Et il les avait posées – ses burnes, bien entendu – comme ça, comme si de rien n’était, sur la scène présidentielle.

On ne pouvait que lui tirer son chapeau, il fallait l’avouer.

Le pickpocket sonda la salle du regard. Il tenait toujours son plateau de « canapés au saumon fumé et au délice de mascarpone » d’une main, une serviette d’un blanc immaculé reposant son autre bras. Maintenant que tout partait en couilles, c’était à lui d’agir. Il ne savait pas si sa présence tenait du miracle ou bien d’un plan minutieusement calculé – et il ne tenait pas à le découvrir. Seuls les fous et ceux qui ne tenaient pas à la vie cherchaient à en apprendre plus que ce qu’ils n’étaient censés connaître dans son métier. Et il n’était aucun des deux. Ooooh non…

Sa mission était simple : trouver les membres du Gang qui s’était infiltré parmi les convives et les aider au mieux de ses capacités. C'était aussi simple que ça ! Un problème subsistait cependant. Il ne savait absolument pas qui cela pouvait bien être. Il avait bien reçu une description, succincte, mais pas de nom.

___________________________

OK. Petit arrêt sur image. Tu dois te demander comment un gueux comme moi, Jules Fonclanc, a pu entrer dans la Coupole ni vu ni connu ? C’bien simple mon ami, ne sous-estime jamais les réseaux du Gang. Un serveur quelconque peut très facilement être remplacé par un autre, des données informatiques, légèrement modifiée pour échanger deux visages. Rien de bien méchant, non, juste des broutilles.

Et, hop ! Le tour est joué ! Tout ça parce que les grands pontes en avaient envie, sait-on jamais. Au cas où. Terrifiant hein ? C’est en parti pour ça que je leur lèche allègrement le cul depuis toutes ces années.

Hein ? Qu'est-ce que je fous là ? Mais c'est très simple ! Le Big Boss a décidé d'infiltré la Coupole, je sais pas trop pourquoi. Moi, je suis là pour prêter main forte aux deux planqués si jamais la situation venait à déraper. Un peu comme maintenant, ouais. J'te rassure, je suis surement pas tout seul. Après tout, si on se devait se comparer à un jeu d'échiquier géant, je serai le pion tu vois, et moi et mes compères, on est là pour s'assurer que les Bouffons, les Tours et autres conneries du genre restent sur le plateau assez longtemps pour servir suffisamment longtemps le Roi. On est jetable, j'te dis, mais eux non !

Bon, c’est pas tout mes mignons, mais faut que je me mette à chercher mes collègues. Maintenant que la mise au point est faite, on est reparti ! Pfioooou, back to reality ~

___________________________

Il posa les « délices » sur le bout d’un comptoir et s’enfonça dans la foule. Il bouscula quelques grosses dames roulées en boule, s’empara délicatement (et silencieusement) d’une ou deux montres qui se vendraient, à n’en point douter, très cher, et repartit de plus belle ; sondant du regard un groupe d’inconnus, observant avec attention une silhouette dans la pénombre. Il mit quelques moments avant de repérer la chevelure de feu qu’il recherchait (entre autres). La jeune femme s’était isolée dans un coin.

Il tilta.

___________________________

Et là mon gars, tu te dis :

- Ouais, mais nan Jules, c'est qu'des conneries tout ça ! Ce serait trop beau ! T'as une femme ? Si ça marche, c'est qu't’es cocu !

Et bin nan mon gars j'en ai pas, mais là n’est pas la question. Voilà c’que je vais faire : je m’approche d’elle d’un air un peu paniqué. Regarde, comme ça. Et quand j’arrive devant elle, là maintenant tout de suite, je vais imiter tout personnel qui se respecte dans c’genre de situation. « Ce n’est pas sûr ici, et blablabla et blablabla, je vais vous demander de sortir pour votre sécurité, ou une connerie dans le genre.

- Quoi ? Tu penses que ça servira à rien ? Attends un peu. Je disais donc, pendant que je fais diversion en balançant mon tas de conneries, j’essaierai de lui chopper un truc, n’importe quoi. Si je me fais attraper, ce sera sûrement celle que je recherche. Sinon, bin, j’pourrai me faire un peu de thune avec ce que je lui aurais chouravé… pas con hein ? Maaaais si, mon plan est infaillible. J'vois bien que tu m'crois pas. Tu vas voir.

- ...

- Regarde, tout marche comme sur des roulettes. Voilà, là….

Note hrpg:

Toute cette agitation pour le Président? Quelle erreur d'avoir pensé que les événements allaient devenir plus intéressants... Elanna, déçue, s'en retourna au bar, n'essayant même pas de lire dans les pensées du Président qu'elle estimait inutile. De toute manière, avoir l'attention d'une célébrité dans ce milieu était presque impossible. Pourquoi le Président irait se perdre dans les yeux de la jeune Baronne avec autant d'affolement autour de lui. Il était nécessaire, peut-être, qu'elle lui parle en «tête à tête» pour avoir toute l'attention de ce dernier, mais malheureusement, au vu des milliards de gardes du corps dont disposaient le premier homme du Siège, il était hors de question d'approcher.

Alors que le discours approchait, Elanna s'approcha de Lag, jouant la femme aimante afin de berner la populace. Passant par la case bar, elle se fit servir une coupe de champagne, afin d'occuper ses mains, sinon elle irait pianoter sur son smartphone. Les discours n'étaient pas son fort au vu de la concentration limitée qu'elle avait pour les choses futiles et superficielles. Sirotant ce nectar, les paroles passaient plus rapidement.

Mais alors que l'enfer se déchaînait sur les spectateurs qui se faisaient livrer des statistiques sous les yeux, le fil de l'attraction du soir noua les lèvres du Président pour le faire taire à jamais. Un rictus de plaisir s'afficha sur le visage de la jeune femme, qui bien que surprise par un tel acte, fut soulagée d'avoir son rêve exaucé. Comment pouvait-on parler autant et dire autant d'idiotie en si peu de temps et comment pouvait-on écouter ces conneries sans vouloir l'assassiner.

Comme si le Siège était le rêve sur Terre. Bien fait pour toi.

Le tir fut suivi d'un discours qui fit frissonner de joie la jeune Baronne. Il y aurait vraiment de l'action ce soir.

Oh, je vous aime les Libéralistes.

Le discours, qu'Elanna écouta avec intérêt pour le coup, la fit frémir d'excitation. Hackeuse à ses heures, elle aurait tellement voulu pouvoir jouer avec ce Libérateur, le traquer, le découvrir, le remercier d'avoir été l'apothéose de cette soirée pathétiquement ennuyeuse. Cependant, une autre mission l'attendait. L'écran de son smartphone s'était illuminé. Un SMS du Chef qu'elle prit avec bien plus de sérieux que ce qu'il venait de se passer.

Le chaos régnait à présent dans la Coupole, tandis qu'Elanna, dans un silence joyeux renversa le reste de son champagne au sol, dans un geste théâtrale.

Sommes au courant des événements. Travail avec recrutement. Voler documents derrière comptoir. Cible Parlement. Effacer SMS.

Lâchant la coupe qu'elle avait déversé au sol, elle supprima le SMS et commença sa mission.

Alors que pouvais bien cacher toute cette agitation, tout ce rassemblement de personnes à l’entrée de la salle de réveillon. Une bagarre ? Ou alors quelque chose de plus grave encore comme une tentative d’assassinat ? C’était un scénario tout à fait possible, après tout la salle était remplit de la haute noblesse et certaines personnes étaient certainement victimes de nombreuses menaces. Bref plein de raison possible à ce rassemblement autour de la salle. Dans le but d’en savoir un peu plus Ethan Drake, c’était à son tour rapproché de la scène, avec son verre à moitié plein dans les mains. Cette soirée allait peut-être enfin être intéressante, car il faut bien le dire. Pour lui, elle n’avait pas été géniale jusqu’à présent pour lui. Le discours d’un ministre chauve du siège était certainement la dernière chose qui pouvait attirer son attention. Cette rencontre avec cette sublime femme ne s'était pas non plus déroulée comme il l’aurait voulu, rien que de penser à elle suffisait à l’énerver. Encore une noble trop gâtée qui n’avait aucune idée à qui elle avait affaire.

Cependant, elle avait un énorme avantage sur ce terrain comparé à lui. Ethan n’avait pas agi, car d’un côté ses précieux bijoux de famille étaient menacés et croyaient moi sa calme facilement un mec quand elles sont menacées par une lame tranchante. De l’autre, il n’était pas sensé être autorisé à rentrer ici, c’était cette Charlyse qui lui avait permis d’entre à la fête qui faut bien le dire est vraiment à chié. Ce n’était pas le genre de soirée qu’avait l’habitude de participer le jeune homme. Non les boites de nuit en compagnie de femme… Chaude faut bien le dire voilà le genre d’endroit que fréquentait Ethan. Cette Charlyse Williams était une vraie beauté autant le dire, mais ne vous fier pas aux apparences, elle est très dangereuse et démarre au quart de tour. Donc si vous tenez à vos parties intimes les mecs, je vous conseille de réfléchir à deux fois avant de l’aborder.

Bon finalement, il se passe quoi ici ? Quoi encore monsieur crâne d’œuf tout moche ? Buvant une gorgée de son whisky, Ethan Drake était une fois de plus, déçus de voir autant de gens s’intéresser à des personnes sans aucun intérêt. Il y avait une autre personne à côté de lui. C’était rien de moins que le président du siège. Encore un discours ? Du blabla toujours du blabla, ses nobles franchement, il adore parler, par contre pour agir, ce sont toujours les derniers. C’était vraiment un discours des plus chiant pour le jeune homme qui en avait rien à faire, il était venu ici juste pour essayer de choper de la femme et pour le moment s'est vraiment mal parti. Soudain, un coup de feu retendit laissant alors place à la panique parmi tous ses gens dans la salle. Enfin quelque choses d’intéressant.

L’éclairage de la sale avait complétement disparu laissant place à l’obscurité totale ce qui n’arranger pas vraiment les choses avec la prisse de panique des nobles. Qui avait tiré ? Qui avait été la cible de la balle ? Avait-il également réussi à l’atteindre ? Toutes ses questions trottaient dans l’esprit du baron, les armes, c’était sa passion alors maintenant que les choses avaient pris une tournure intéressante sa curiosité avait été piqué au vif. Un des écrans de la salle avait repris du courant, diffusant alors un message à toute la population sur place. Un homme vêtu d’un masque fit alors un discours. Un discours bien plus intéressant que les précédents, il parlait au nom des libérateurs. Il en était même le chef si on en croit ses paroles. Une invitation à le retrouver ? Voilà qui est intéressant, mais encore une fois cela n’allait rien apporter à Ethan Drake. C’était une histoire entre eux et U-Corp, cela ne concerne rien au gang ou du moins tant que Kurskov n’en n’aurait pas donné l’ordre.

Avec la luminosité de l’écran, la visibilité était légèrement mieux. Quoi qu'Ethan n’en n’avait pas vraiment besoin vu que son œil gauche était robotique, il est donc capable de voir dans l’obscurité. Non loin de lui, il put apercevoir une silhouette qui lui était familière, c’était la garce de toute à l’heure. Un éclair de génie lui frappa alors l’esprit, pourquoi ne pas profiter de tout ce chaos pour aller lui rendre la monnaie de sa pièce ? Ethan avait quand même pris une arme avec lui au cas où. On dirait bien qu’elle va servir à quelque chose finalement. Suivant alors Charlyse de loin afin de ne pas attirer son attention et attendre le bon moment pour agir.

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